Meurthe-et-Moselle: l'entreprise Kaiser liquidée après des mois d'incertitude
L'entreprise Kaiser de Longuyon (Meurthe-et-Moselle) a été placée mercredi en liquidation judiciaire, au "grand soulagement" des 95 salariés qui vivaient "un enfer" depuis des mois, selon un représentant CGT.
Le tribunal de commerce de Briey a prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise, spécialisé dans les remorques et semi-remorques et qui emploie également 16 personnes dans son usine de Montélimar, à l'issue de près d'une année de chômage partiel puis d'inactivité, a précisé Bernard Blondin.
L'entreprise a aussi passé des mois en redressement judiciaire.
"On est soulagés. Au moins 95% des employés sont soulagés", a-t-il ajouté, alors que 27 dossiers sont encore devant les prud'hommes pour des dommages et intérêt, pour cause de salaires payés en retard, et des primes de licenciement.
"Ca a été deux ans d'enfer. Les repreneurs [arrivés en novembre 2014] n'ont jamais eu de monnaie à mettre dans cette boîte", a encore dit le représentant syndical, qui espère que "maintenant que c'est liquidé, des repreneurs arrivent qui n'attendaient que ça".
La directrice, Mme Tiziana Bisetto, a indiqué à l'AFP avoir fait appel. "Le dossier n'est pas fini du tout", a-t-elle ajouté, affirmant qu'elle avait investi "beaucoup d'argent" dans l'entreprise, et "perdu plus d'un million d'euros".
A ses côtés, Joël Berger, employé depuis bientôt 20 ans, a affirmé qu'une "majorité silencieuse" de salariés n'était "pas soulagée". Il regrette que selon lui "rien n'ait été fait pour sauver l'entreprise" du côté des administrateurs, et évoque "un carnet de commande plein de 5 mois".
Pour l'avocat du CE de l'entreprise, Me Ralph Blindauer, qui a plaidé la liquidation d'une entreprise "pour la première fois de [sa] carrière, c'est 100 emplois industriels qui disparaissent, mais il n'y avait que ça à faire. Tout le monde est soulagé".