François Fillon annonce qu'il ira "jusqu'au bout" et qu'il sera candidat à la présidentielle
Le candidat LR à la présidentielle, confronté à une affaire judiciaire inédit à 80 jours du premier tour, a dit mercredi après-midi lors de sa visite à un salon des entrepreneurs qu'il "ira jusqu'au bout" de sa candidature et qu'il sera bien le candidat de son camp à la présidentielle. Plus tôt dans la journée devant les parlementaires Les Républicains il avait demandé qu'on le soutienne encore "pendant 15 jours" le temps que l'enquête sur les deux emplois fictifs présumés de son épouse soit terminée.
Plusieurs parlementaires ont affirmé publiquement que M. Fillon pouvait se retirer de la campagne au profit par exemple d'Alain Juppé.
"J'ai été désigné par 4 millions de Français. C'est un choix démocratique. Je suis l'objet d'attaques calomnieuses sur l'emploi de mon épouse. ça fait 30 ans que mon épouse travaille avec moi [...] Je serai candidat à l'élection présidentielle" "Si on avait voulu me mettre en difficulté, on aurait pu le faire plus tôt. J'ai toujours respecté la loi. Je ne répondrai à aucune question car j'ai répondu aux juges et aux policiers. c'est à eux de dire la vérité. On ne peut pas laisser un candidat être pris en otage dans ces conditions là".
A l'Assemblée, le député Philippe Gosselin a demandé aujourd'hui à Alain Juppé de "se tenir prêt" et "réfléchir" à être un recours si François Fillon ne pouvait pas se présenter. "Je ne suis pas téléguidé par Alain Juppé, mais plusieurs députés pensent comme moi. Il faut réfléchir à toutes les hypothèses, gouverner c'est prévoir", a déclaré aux journalistes dans les couloirs de l'Assemblée nationale Philippe Gosselin. Ce dernier a soutenu le maire de Bordeaux à la primaire de la droite.
Le député LR sarkozyste Goerges Fenech a dit sur BFMTV, qu'il considère que "les événements qui viennent de se produire qui étaient imprévisibles rendent caduques l’élection primaire."C’est difficile à dire mais (...) nous sommes un peu comme l’orchestre du Titanic: nous sommes en train de couler. Nous ne pouvons pas, une famille politique comme la nôtre, nous soumettre à une décision d’un juge ou d’un procureur d’ici 15 jours pour savoir si François Fillon doit porter nos couleurs ou pas (…) Nous devons prendre une décision dans l’urgence. Nous ne pouvons pas continuer avec un candidat en extrême difficulté".