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Rassemblements à Metz et Paris en soutien à un Français condamné à mort en Indonésie

il y a 12 heures
AFP

"Sauvez Serge": deux rassemblements d'une centaine de personnes chacun se sont tenus à Metz et Paris mardi pour appeler la France et l'Europe à se mobiliser pour Serge Atlaoui, un Messin menacé d'exécution en Indonésie pour trafic de drogue.

A Metz, plusieurs frères et soeurs du condamné, mais aussi des nièces et neveux, amis et collègues se sont rassemblés en silence devant la mairie à 18H00, avec des affichettes noires sur fond blanc proclamant "Non à la peine de mort" et des banderoles où l'on pouvait notamment lire "Sauvez Serge", a constaté l'AFP.

"La mobilisation internationale, politique, médiatique en soutien à Serge et aux autres condamnés à mort en Indonésie s'impose urgemment" car "tout peut arriver du jour au lendemain", a déclaré Nathalie Atlaoui, l'une de ses soeurs.

Elle a appelé l'Etat français à continuer à "peser de tout son poids" pour sauver son frère, et a invité l'Union européenne à se mobiliser également: "Il en va de notre dignité et de nos valeurs", a-t-elle insisté.

Présent au rassemblement, le maire de Metz, Dominique Gros (PS), a estimé pour sa part qu'exécuter Serge Atlaoui serait "tout simplement un meurtre".

Au même moment à Paris, une centaine de personnes se sont réunies près de l'ambassade d'Indonésie, dans le 16e arrondissement, avec le même message, à l'initiative de l'association "Ensemble contre la peine de mort", associée à une dizaine d'autres associations et ONG, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.

Un tribunal indonésien doit se prononcer mercredi sur une demande de révision du procès de Serge Atlaoui. Mais il s'agit d'une formalité avant que le dossier ne soit transmis à la Cour suprême, qui statuera in fine.

Lors d'une première audience le 11 mars, le tribunal avait refusé d'auditionner des témoins susceptibles de soutenir la thèse de la défense, selon laquelle l'activité de Serge Atlaoui en Indonésie n'avait rien à voir avec la production de drogue.

Cet artisan soudeur de 51 ans, père de quatre enfants, affirme depuis le début qu'il ignorait tout du laboratoire clandestin d'ecstasy que dissimulait l'usine d'acrylique dans laquelle il travaillait dans la banlieue de Jakarta, et où il a été arrêté fin 2005.

Il a été condamné à mort en 2007 et a récemment vu sa grâce rejetée par le président Joko Widodo, soucieux de se montrer intraitable auprès de l'opinion publique sur les affaires de drogue. Six condamnés à mort, parmi lesquels cinq étrangers, ont été exécutés le 18 janvier.

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