Régionales: après les attentats, Valls repart au combat contre le FN
Le premier ministre repart au combat contre le Front national, moins de trois semaines après les attentats du 13 novembre. A cinq jours du premier tour des régionales, Valls estime que le FN n’est pas en capacité de gouverner.
"Chacun devra prendre ses responsabilités, à gauche comme à droite pour empêcher le FN de gagner une région", a lancé le Premier ministre sur Europe 1, relançant ainsi le débat sur le retrait voire les fusions des listes au soir du premier tour pour faire face au FN qui est donné gagnant en Nord-Picardie et en PACA. Il est aussi donné au coude-à-coude avec la droite dans l’Est ou en Bourgogne-Franche Comté.
"Je ne peux pas me résoudre à ces annonces, ces sondages, et le meilleur moyen de faire mentir les sondages, c’est la mobilisation des électeurs", a affirmé M. Valls, qui tient jeudi à Paris son unique meeting de soutien pour les régionales, avec Claude Bartolone, lui-même menacé d’une défaite en Ile-de-France. Il avait prévue un tour de France des régions notamment dans celles menacées par une victoire du parti de Marine Le Pen mais les attentats du 13 novembre ont bouleversé l’agenda politique.
Le FN "n’aime pas la France"
Manuel Valls s’est "félicité" des prises de positions contre le FN du quotidien La Voix du Nord et du patron du Medef Pierre Gattaz. Le FN est "un danger économique qui mettrait le pays par terre, qui ruinerait d’ailleurs ceux à qui le FN s’adresse, c’est-à-dire les retraités qui ont de petites pensions, les ouvriers, les jeunes qui voient leur avenir bouché", a-t-il affirmé. "C’est une menace économique. Le Front national n’aime pas la France, trompe les Français, y compris, nous le voyons bien, sur le terrorisme", a ajouté le chef du gouvernement.
Le Front national "a voté contre la loi sur le renseignement (…), le Front national combat ce dispositif pour assurer davantage de sécurité sur les lignes aériennes, ce qu’on appelle le PNR", un fichier européen des données personnelles des voyageurs aériens bloqué depuis 2011 par le Parlement européen, a notamment rappelé le Premier ministre.
"C’est nous, le président de la République, le gouvernement, ses candidats, qui sommes le plus à même de faire vivre ces éléments fondamentaux" sur la sécurité et les "valeurs", selon lui.
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