IPhone et IPad "offerts" aux élus régionaux: une facture de 200 000 euros
Le «kit de l’élu» offert aux nouveaux élus régionaux de l’Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux, estimant que les IPhone et IPad offerts aux élus sont trop «luxueux». La nouvelle région s’explique.
Les nouveaux équipements des 169 élus régionaux de l’Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne a provoqué la polémique sur les réseaux sociaux. Jugé trop «luxueux» ce kit individuel comprenait un IPad Air et un IPhone récent ainsi qu’un atlas de la nouvelle région Grand-Est. Selon nos estimations, au vue des prix du marché, l’équipement des élus régionaux en smartphones et tablettes coûte entre 175 et 200 000 euros. Une dépense globalement faible par rapport au budget de la région qui dépasse les 2,3 milliards d’euros.
Face à la polémique, la région a répondu aux critiques. Dans les couloirs de la nouvelle région dont le siège est désormais à Strasbourg (Bas-Rhin), on juge cette affaire «montée en épingle» et «tirée par les cheveu x». «Le matériel distribué aux élus ne leur est pas donné mais mis à disposition comme c’est le cas dans de nombreuses collectivités ou entreprises. Ils le rendront donc obligatoirement à la fin de leur mandat» répond l’élue régionale (Les Républicains) Valérie Debord. «Ceux des élus qui disposeraient déjà d’un téléphone ou d’une tablette à un autre titre professionnel ont vocation à les restituer» ajoute-t-elle. Tous les élus ne bénéficieront donc pas de ces appareils.
Eviter l’envoi de courriers
Selon la vice-présidente en charge de la Démocratie territoriale et de l’Enseignement supérieur, «les smartphones et tablettes numériques sont des pré requis à la dématérialisation des courriers, des notes, des rapports et des délibérations et de tout autre document qui constituent le quotidien du travail d’un élu» assure-t-elle. Dans une région qui fait deux fois la Belgique, Mme Debord assure que ces appareils peuvent permettre d’éviter des envois de courriers et de documents «réguliers et conséquents à de telles distances qui amènent nécessairement des coûts significatifs».
Alors que la polémique vise aussi le choix des appareils de marque Apple, Valérie Debord assure que «le logiciel A.I.R.S Délib, déjà utilisé au sein du Conseil régional de Lorraine, était le plus pratique et facile d’utilisation mais uniquement disponible sur du matériel Apple».
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