VIDEO. Valls : l'état d'urgence maintenu "jusqu'à ce que Daech soit éradiqué"
Manuel Valls laisse entendre que l’état d’urgence sera prolongé au-delà du 26 février alors qu’il avait déjà été prolongé une fois après les attentats de novembre. Lors d’un entretien à la télévision anglaise, le chef du gouvernement a dit que l’état d’urgence sera en vigueur tant que Daesh ne sera pas vaincu.
Dans un entretien donné à la chaîne de télévision britannique BBC depuis Davos, Manuel Valls a assuré que l'état d'urgence, étendu via le vote du Parlement jusqu'au 26 février prochain pour faire face à la menace terroriste, devrait être maintenu "le temps nécessaire".
"Tant que la menace existe, nous devons nous servir de tous les moyens possibles", a expliqué le chef du gouvernement, avant d'ajouter que la mesure décrétée après les attentats du 13 novembre pourrait rester en place "jusqu'à ce que Daech (acronyme pour l'organisation djihadiste État islamique, NDLR) soit éradiqué". Et le Premier ministre d'ajouter qu'"en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, nous devons éradiquer, éliminer Daech. Nous faisons face à une guerre totale et globale avec le terrorisme. Si bien que la guerre que nous menons doit également être totale, globale et sans pitié."
Rétablir des frontières extérieures à l’Europe
Le Premier ministre a également estimé que l'afflux de migrants mettait l'Europe en danger. "Nous ne pouvons pas dire, nous ne pouvons pas accepter que tous les réfugiés, tous ceux qui fuient -c'est terrible- la guerre en Irak ou en Syrie, seront accueillis en Europe (...) Sinon nos sociétés vont être totalement déstabilisées", a-t-il dit.
"Si L'Europe n'est pas capable de protéger ses propres frontières, c'est l'idée même de l'Europe qui sera remise en question", a-t-il estimé.
"L'espace Schengen peut mourir", a-t-il reconnu (...) si L'Europe n'est pas capable de protéger ses frontières, le projet européen, la conception que les pères fondateurs avaient de l'Europe est en très grave danger", a-t-il martelé. Il a souligné la nécessité des "gardes-frontières" et de "contrôles aux frontières extérieures", sans quoi "nous rétablirons les contrôles des frontières intérieurs de l'Europe, et l'espace que représentait Schengen sera mis en cause". Il y a donc "urgence", a ajouté le Premier ministre, qui souhaite la mise en place de "beaucoup de moyens" pour "trouver des solutions", à la fois en Europe mais aussi "au levant, au Proche et au Moyen-Orient".
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