Grand-Est: un élu Les Républicains à la Région accusé de "conflit d’intérêt"

Politique

Bernard Stalter (LR) a été élu président de la chambre des métiers d’Alsace, Lorraine Champagne Ardenne. (PHOTO: Dorothée Parent / CCI)

Le groupe socialiste co-présidé par Jean-Pierre Masseret et Pernelle Richardot à la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine s’interroge sur le cas d’un élu de droite Les Républicains de la majorité. Bernard Stalter qui vient d’être élu Président de la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat d’Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine. est également Conseiller régional délégué à l’Artisanat, ce qui «pose un problème de conflit d’intérêts» estime la gauche dans un communiqué ce mercredi.

Pour la gauche, «il est précisé dans la Charte de l’élu local issu de la Loi n° 2015-366 du 31 mars 2015 que +l'élu local veille à prévenir ou à faire cesser immédiatement tout conflit d'intérêts. Lorsque ses intérêts personnels sont en cause dans les affaires soumises à l'organe délibérant dont il est membre, l'élu local s'engage à les faire connaître avant le débat et le vote+» rappelle le groupe du PS. Dans son communiqué, la gauche rappelle que Philippe Richert, président de la région avait demandé à ses élus lors de son élection de s’en + en imbiber profondément+.

- Si on interdit aux gens d’être compétents, comment on fait ? -

Pour régler le cas de cet élu Les Républicains, la gauche demande à M. Richert de «mettre en application ses recommandations et de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ce conflit d’intérêts» conclut le communiqué.

L’entourage de Philippe Richert a déjà répondu et tente d’éteindre la polémique. « C’est un élu délégué, il n’a pas de pouvoir de signature comme un vice-président. Sa compétence est reconnue et il a un rôle d’animation de la politique régionale dans un secteur précis, sous l’autorité de la commission du développement économique. Si on interdit aux gens d’être compétents, comment on fait ? On s’est posé la question, mais ce n’est pas un lobbyiste, il saura faire la part des choses (…)» assure le directeur de cabinet du président de la région, cité par nos confrères de Rue 89 Strasbourg.

Le site mentionne un autre conflit d’intérêt présumé puisque le nouveau président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Grand-Est  préside aussi une coopérative agricole dans la Meuse qui pèse 443 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’élu mis en cause par la gauche n’a pas répondu aux médias.