Nom de région: "Grand Est" revient dans la course sur décision du Conseil régional
Le président de la région a finalement cédé face à la fronde provenant des habitants mais aussi des élus parfois jusque dans son camp. Philippe Richert a accepté de soumettre au vote qui s’est ouvert ce lundi après-midi le nom «Grand-Est» qui avait été rejeté par les collèges d’experts, de citoyens et d’élus.
"Nouvelle Austrasie", "Rhin-Champagne", "Acalie" ou... "Grand Est": les internautes pourront finalement choisir entre 4 noms pour leur nouvelle grande région, après l'ajout du dernier sur décision du Conseil régional, 48 heures après la clôture du processus de sélection des noms. C'est "dans une volonté d'approche démocratique plus complète et de prise en compte des différents points de vue" que l'exécutif régional "a acté à l'unanimité l'intégration d'un 4e nom dans les propositions aux citoyens", selon un communiqué.
L'annonce, samedi, des trois finalistes avait suscité des blagues sur les réseaux sociaux et quelques réactions politiques. Des représentants de tous les partis de l'opposition étaient pourtant présents lors des trois séances organisées pour choisir les noms soumis au vote des habitants. Outre ces élus, des citoyens tirés au sort, des membres du Ceser et des experts - géographes, historiens... - avaient participé à ce processus, présenté par le président de la grande région, Philippe Richert (LR), comme un exercice innovant de démocratie participative. Les 60 participants avaient éliminé "Grand Est" au dernier tour, samedi 12 mars.
- Quatre choix possibles -
"L'exercice de démocratie représentative a abouti à des propositions qui n'étaient pas forcément celles de départ, ce qui montrait qu'il y avait eu un vrai travail", a déclaré Julien Vaillant, élu socialiste et participant aux consultations. "Ce que je déplore aujourd'hui, c'est que je considère que les élus n'ont pas plus de légitimité que d'autres pour choisir un nom, et je regrette que l'on vive dans une démocratie des réseaux sociaux", a-t-il ajouté en référence aux nombreux commentaires, souvent très moqueurs, postés sur Twitter. "L'arrivée de toute ça, c'est que l'on plébiscite le plus petit dénominateur commun qui sera sans saveur".
Désormais, les habitants ont jusqu'au 1er avril pour voter pour l'une des quatre propositions. Puis, le 29 avril, le nom qui a remporté le plus d'adhésions sera proposé aux élus du Conseil régional. Il s'agira ensuite de le soumettre au Conseil d'Etat qui rendra sa décision le 1er octobre 2016.
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