Najim Laachraoui identifié comme deuxième kamikaze de l'aéroport de Bruxelles

Faits Divers

(PHOTO: POLICE FEDERALE BELGE/ MONTAGE LORACTU.fr)

Le second kamikaze de l'opération à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem et jusqu'ici non identifié serait Najim Laachraoui. Il se serait fait sauter en même temps qu'Ibrahim El Bakraoui. D’autres médias belges et français ont également relayé cette information. L’AFP a confirmé l’information en citant des sources policières

La police avait diffusé lundi, à la demande du parquet fédéral et de la juge d’instruction à Bruxelles, un avis de recherche visant Najim Laachraoui, dernier complice présumé identifié dans l’enquête sur les attentats de Paris. Il était aussi connu sous le nom de Soufiane Kayal, né le 18 mai 1991 et parti en Syrie en février 2013, a indiqué lundi le parquet fédéral.

Deux explosions ont touchées le hall principal de l’aéroport international de Bruxelles mardi matin à 7H58 a confirmé le parquet lors de cette conférence de presse. La seconde explosion s’est produite 37 secondes plus tard dans le même hall des départs.

L'auteur d’une des deux explosions a été identifié comme l'homme "au milieu de la photo" diffusée hier, à savoir Ibrahim El Bakraoui, dont l'identité est confirmée par le parquet.

"Le second kamikaze à gauche n'a pas encore été identifié. Le troisième suspect, celui portant un chapeau est en fuite. Il a déposé un grand sac puis est parti avant les explosions. Son sac comprenait la charge explosive la plus importante. Peu après l'arrivée de l'équipe des déminages, ce sac a explosé", précise le parquet.

Plusieurs perquisitions ont été menées mardi soir et dans la nuit. Dans une poubelle d'une rue du quartier Schaerbeek (un quartier de Bruxelles), "les enquêteurs ont retrouvé un testament" dans lequel Ibrahim El Bakraoui déclare "être dans la précipitation, recherché de partout", n'être "plus en sécurité, et que s'il s'éternise il risque de terminer dans une cellule". Un testament audio contenu dans un ordinateur jeté dans cette poubelle, selon TF1-LCI qui assure que les deux frères El Bakraoui ont voulu venger l’arrestation de Salah Abdeslam.

- Encore un suspect à identifier pour assembler le puzzle -

Cet homme n'a toujours pas été identifié. 

Lors de ces perquisitions,  «15 kilos d’explosif de type TATP ont été retrouvés, 30 litres d’eau oxygénée, un détonateur, une valise remplie de clous, des ventilateurs et d’autres matériels» ont été retrouvé dans un logement de ce quartier de la capitale, a indiqué le procureur fédéral belge. En outre, aucune arme de guerre ou de poing n'a été retrouvée dans l'aéroport, comme cela avait été annoncé précédemment par plusieurs médias.

L'attentat dans le métro a été perpétré "alors que le métro visé quittait la station Maelbeek en direction de Arts-Loi". L'explosion a été déclenchée "à l'intérieur de la deuxième rame, alors qu'elle était toujours dans la station", précise le magistrat. 

L'auteur de cet attentat à la station de métro Maelbeek est Khalid El Bakraoui, lui aussi identifié par ses empreintes. Son frère quant à lui s’est bien occupé de perpétrer l’attentat à l’aéroport.

Le procureur a indiqué qu'"une personne a été interpellée" à l'issue d'une quatrième perquisition "et est actuellement entendue par les enquêteurs". Cette quatrième personne n’est pas Najim Laachraoui. Cet homme était activement recherché et présenté comme l’artificier des attentats de Paris qui avait été présenté comme le suspect arrêté ce mercredi. Plusieurs médias belges dont la Dernière Heure ou RTL, BFMTV également se sont finalement rétractés et sont revenus sur leurs informations.

Une autre personne avait été interpellée après une cinquième perquisition mais a été "libérée après audition approfondie", a précisé le procureur fédéral belge.

Le troisième suspect de la photo, celui portant une paire de lunette, une veste beige et un chapeau n’est pas identifié et est toujours en fuite.

C’est le chauffeur de taxi qui a amené les trois suspects de Schaerbeek à l’aéroport de Bruxelles qui a permis aux policiers de remonter jusqu’à ce logement qui aurait servi de base logistique à la préparation des attentats de mardi.