Les élus du Conseil économique et social du Grand-Est refusent de baisser leurs indemnités
Les élus du Conseil économique, social et environnemental de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (Grand-Est) ont refusé de baisser leurs indemnités, déjà visées par l’Etat. Son président, qui a baissé ses indemnités, a justifié un choix qui fait polémique.
On l’appelle souvent l’assemblée «parallèle» ou «fantôme». Les élus du Conseil économique et social de la nouvelle région Grand-Est (contraint de fusionner après le mariage de l’Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne) n’ont pas souhaité baisser le niveau de leurs indemnités. Le conseil n’a pas voté la réduction de 20 % des indemnités de ses conseillers alors que les élus du conseil régional avaient quant à eux décidé d’une baisse conformément à une promesse de Philippe Richert. Un choix justifié par Patrick Tassin, le nouveau président du CESER du Grand-Est, en raison de la baisse déjà effective de 20 % imposée par l’Etat. Le gouvernement a en effet mis à la diète les nouveaux CESER des régions fusionnées. Le taux appliqué pour les 253 membres du Ceser d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine s’élève ainsi à 40 % des indemnités des conseillers régionaux tandis que le FN, qui fustige régulièrement cette assemblée avait proposé 5%.
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Ainsi, le conseiller régional FN Thomas Laval a dénoncé cette dépense «folle» qui s’élèverait à 600 000 euros par an. Le parti d’extrême droite avait proposé durant la campagne des régionales de supprimer le Conseil Economique, Social et Environnemental au niveau national et leurs petits frères régionaux. Le président du conseil régional Philippe Richert a pris acte de la position du CESER tout en regrettant qu’il ne baisse pas ses indemnités comme l’a fait en début d’année les conseillers régionaux. «Je pensais que ce que nous avions fait pouvait servir de modèle» a-t-il commenté, en faisant toutefois voter vendredi 1er avril par sa majorité ce niveau d’indemnités des élus du CESER sur sa proposition. Le président du Conseil Economique et Social a toutefois, à titre individuel, consenti une baisse de ses indemnités.
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