Des élèves musulmans dispensés de serrer la main de leur enseignante
Les élèves concernés affirment que, dans leur religion, un homme n'a pas le droit de toucher une femme si celle-ci n'est pas la sienne.
Des élèves musulmans de la commune de Therwil dans la région de Bâle ont été dispensés de serrer la main du personnel enseignant féminin, provoquant colère et stupéfaction. Pour le président de la commission de la Science, de l'Éducation et de la Culture du Conseil national (Chambre basse), Felix Müri, « serrer la main fait partie de notre culture. C'est un geste de respect et de savoir-vivre », a-t-il expliqué lundi à 20Minuten.
La décision, prise par les autorités scolaires de Therwil et relayée par les médias, concerne deux élèves scolarisés dans le secondaire. Elle a été prise après que les deux jeunes ont déclaré avoir des problèmes avec cette coutume, car ils affirment que, dans leur religion, un homme n'a pas le droit de toucher une femme si celle-ci n'est pas la sienne ou si elle n'est pas membre de sa famille.
- Démunie face à cette décision -
Pour Christoph Eymann, président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique, «de telles réglementations d'exception ne sont pas la solution ». « Nous ne pouvons pas tolérer que les femmes soient traitées différemment des hommes dans le service public», a-t-il dit à la télévision suisse. La présidente des écoles de Therwil, Christine Akeret, a déclaré pour sa part dans les médias qu'elle n'était pas satisfaite de cette décision, mais elle se dit démunie.
«C'est difficile lorsque quelqu'un ne veut pas adopter notre mode de vie », a-t-elle reconnu, tout en déplorant n'avoir reçu aucun soutien du canton lorsqu'elle lui a soumis le problème. Interrogées par l'AFP, les autorités cantonales de Bâle-Campagne, qui pourraient dire si les autorités scolaires de Therwil doivent faire marche arrière après le tollé provoqué par leur décision, n'étaient pas immédiatement disponibles.
2Commentaires