Régionales dans le Grand Est: Cambadélis admet avoir commis une "faute"
Le patron du PS a concédé une "erreur" de son parti lors des régionales de décembre dernier dans la région Grand-Est où le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret s'était maintenu. L'ex-président de la région Lorraine avait maintenu sa liste malgré le risque de victoire du Front national.
Jean-Christophe Cambadélis a estimé mercredi avoir commis une "faute" en n'anticipant pas suffisamment le maintien de la liste de Jean-Pierre Masseret aux régionales dans le Grand Est et souligné que pour les législatives tous les candidats auraient une consigne claire.
"L'enseignement à tirer (du maintien au second tour de la liste Masseret face au FN et à la droite, NDLR), c'est qu'il faut être clair avant", a expliqué le premier secrétaire du PS lors d'une conférence de presse à Strasbourg.
"J'ai sous-estimé cela. Jean-Pierre Masseret n'était pas très présent dans le débat national, (...) je n'ai pas prévenu - et là-dessus j'ai commis une faute - les fédérations et les têtes de listes. J'en tirerai les conséquences lors des législatives", a déclaré M. Cambadélis. Il a expliqué que tous les candidats socialistes aux législatives devraient s'engager avant les élections à se retirer en cas de risque de victoire du FN.
- Tacle adressé à Jean-Pierre Massret -
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"C'est une position qu'on fera voter au conseil national et à la convention nationale du parti socialiste, et c'est la conclusion que je tire de ce qui s'est passé dans l'Est", a-t-il indiqué. "Même si nous avons les plus grands reproches à faire aux Républicains, même si nous pensons qu'ils braconnent sur les terres du FN, nous ne mettons pas sur le même plan cette formation républicaine avec le Front national", a-t-il dit.
Dans la région Grand Est, le PS avait demandé entre les deux tours des régionales à ses candidats de se retirer et appelé à voter pour la droite, pour éviter une victoire du Front national mené par Florian Philippot. Le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret s'était maintenu, contrevenant à la consigne. La liste de Jean-Pierre Masseret avait finalement obtenu 17,24% au second tour, contre 45,37% pour le candidat de la droite et du centre Philippe Richert et 37,39% pour Florian Philippot.
Dans une interview publiée dans plusieurs titres de presse régionale ce mercredi, le patron du PS a adressé un violent tacle à Jean-Pierre Masseret le qualifiant de "branche morte" de la gauche.
La réponse de l'une de ses proches, la députée de Moselle Paola Zanetti, n'a pas tardé. "A trop les mépriser (les électeurs, NDLR) c'est le PS qui se marginalise et finira par être cette branche morte que tu évoques. Venir en déplacement dans notre région et ignorer qu'il y a ici 19 élus socialistes qui se battent dans cette assemblée régionale depuis janvier, c'est vraiment petit et je reste polie ! 19 socialistes qui se battent pour éviter les mesures injustes et les reculades proposées ici par la droite" a-t-elle répondu, "furieuse", sur les réseaux sociaux.
(Avec AFP)
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