VIDEO. Hollande confirme l'attentat de Nice et prolonge l’état d’urgence de 3 mois
Le chef de l’Etat s’est exprimé dans la nuit de jeudi à vendredi depuis l’Elysée lors d’une allocution solennelle confirmant l’attentat terroriste qui a frappé Nice le 14 juillet et qui a fait au moins 80 morts, selon un dernier bilan. Il a annoncé des mesures notamment la prolongation de l’état d’urgence.
Alors que le chef de l’Etat a annoncé ce jeudi lors de la traditionnelle interview du 14 juillet l’arrêt de l’état d’urgence le 26 juillet prochain et la baisse du nombre de militaires déployés dans le cadre de l’opération Sentinelles, il est revenu sur ses déclarations après l’attaque de Nice. Dans la soirée de jeudi, date de la Fête nationale, un camion a foncé sur la foule réunie sur la Promenade des Anglais pour admirer le feu d’artifice. Le drame dont le caractère terroriste "ne peut être nié" a assuré M. Hollande a faut au moins 80 morts, selon un bilan à 4H.
"Le caractère terroriste de cette attaque ne peut pas être nié" a en effet assuré le chef de l’Etat peu après 3H40 dans son allocution. "À Nice, cette nuit un camion a foncé sur la foule avec l'intention de tuer. Nous déplorons 77 victimes dont plusieurs enfants" a poursuivi le président de la République, le visage grave et fermé qui a assisté à la réunion de crise ouverte au ministère de l’Intérieur depuis la fin de soirée en présence de son Premier ministre Manuel Valls. Selon un dernier bilan de fin de nuit avancé par plusieurs médias, le bilan serait de 80 morts au moins.
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"J'exprime la solidarité de la Nation à l'égard des victimes et de leurs proches" a assuré François Hollande qui a dû rentrer en urgence d’Avignon jeudi soir pour regagner Paris. Outre Manuel Valls qu’il a eu au téléphone dans la foulée des événements, Hollande s’est aussi entretenu avec le maire de Nice et l’ex-maire devenu premier adjoint mais aussi président (Les Républicains) de Paca Christian Estrosi.
Le président de la République a confirmé qu’il tiendra à 9H ce vendredi un conseil de défense restreint avec les ministres de la Défense et des Affaires étrangères avant de se rendre lui-même à Nice avec Manuel Valls pour un point de la situation et exprimer la solidarité de la Nation avec les élus et habitants. Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Marisol Touraine (Santé et Affaires sociales) sont déjà à Nice cette nuit.
"J'ai décidé de maintenir à un haut niveau l'opération Sentinelle et de faire appel à la réserve opérationnelle" a annoncé Hollande. Ainsi, l’opération qui devait passer de 10 000 soldates à 7 000 après l’Euro-2016 de football sera finalement maintenu au même niveau que celui post-attentats de janvier et novembre 2015. La réserve opérationnelle de ceux qui se sont engagés dans l’armée ou ont fait partie de la gendarmerie seront mobilisés pour renforcer les effectifs de terrain et les soulager afin de protéger les villes et les lieux publics sensibles.
- Appel à la réserve opérationnelle et plus de frappes en Syrie et en Irak -
"J'ai décidé que l'état d'urgence, qui devait prendre fin le 26 juillet, sera prolongé de trois mois" est sans doute l’annone la plus forte de François Hollande cette nuit puisque lors de son interview de jeudi il avait assuré que l’état d’urgence prendra fin à la fin du mois. Une loi sera soumise au Parlement pour sa prolongation. Ce jeudi après-midi, Hollande avait estimé que la menace terroriste restait élevée, "toujours la même", même si l’état d’urgence cessait car il ne pouvait pas être appliqué "éternellement".
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"Nous allons intensifier nos frappes en Syrie et en Irak. Nous continuerons de frapper ceux qui nous menacent" a également poursuivi M. Hollande, confirmant également lors de son interview du 14 juillet l’envoi de "conseillers militaires" français pour appuyer l’armée irakienne à Mossoul contre l’Etat islamique (EI).
"La France est éplorée, affligée mais elle est forte et le sera toujours plus que les fanatiques qui veulent aujourd’hui la frapper" a-t-il dit alors que Manuel Valls a assuré sur Twitter dans la nuit que le pays "est en deuil". "C'est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste. Nous devons faire preuve d'une vigilance sans faille" prévient Hollande.
Il a aussi confirmé que l'identification du terroriste présumé qui conduisait le camion est en cours, ignorant q'il y avait des complicités. Plusieurs médias avancent qu'une carte d'identité appartenant à un homme de Nice, 31 ans et Franco-tunisien, a été retrouvée dans le camion.
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