Attaque terroriste à Nice: au moins 80 morts selon un dernier bilan, un camion fonce sur la foule

Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées jeudi soir dans un attentat à Nice, lorsqu'un camion a foncé sur la foule qui assistait au feu d'artifice sur la Promenade des Anglais. Le dernier bilan humain, selon Christian Estrosi, premier adjoint de la ville est de 80 morts d'après des informations publiées à 3H20.
Cet "acte criminel" a fait "plusieurs dizaines, peut-être une trentaine de morts", a déclaré le sous-préfet des Alpes-Maritimes, Sébastien Humbert, à BFMTV. Il y aurait "peut-être une centaine de blessés mais le bilan est encore très incertain", a-t-il ajouté.
Présent sur les lieux lors du feu d'artifice, un journaliste de l'AFP a vu un camion blanc foncer à pleine vitesse dans la foule, suscitant un mouvement de panique et jetant des débris tout autour. "C'était le chaos absolu" dans ces lieux situés au cœur touristique de la grande ville de la Côte d'Azur, a-t-il décrit. Le camion "a foncé sur la foule sur une longue distance, le long de la Promenade (des Anglais), ce qui explique ce bilan extrêmement lourd", a précisé le sous-préfet : "Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu".
#Nice : le bilan serait désormais d'une soixantaine de morts, selon le Parquet de Nice. #Nice06 pic.twitter.com/lUvULSPMtI
— Idé (@agenceIDE) 14 juillet 2016
Moins d'une heure après les faits, qui ont eu lieu peu avant 23 heures, la préfecture des Alpes-Maritimes a évoqué un attentat et demandé à la population de rester cloîtrée chez elle. Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice, où de nombreuses ambulances, des membres des forces de l'ordre et des militaires se sont déployés.
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- Le chauffeur du camion a été abattu, selon les autorités -
A proximité de la Promenade des Anglais totalement bouclée, la place Masséna, en plein centre de la ville, était elle aussi complètement inaccessible jeudi peu avant minuit, selon un autre correspondant de l'AFP sur place.
En déplacement à Avignon dans la soirée, le président de la République François Hollande annoncé à minuit qu'il rentrait à Paris et se rendait directement à la cellule de crise activée place Beauvau. Le Premier ministre l’a également rejoint tandis que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se rend à Nice dans la nuit de jeudi à vendredi.
Contrairement à une précédente rumeur, aucune prise d'otage n'est en cours à Nice. Une boîte de nuit de la Promenade des Anglais a été transformée en hôpital de campagne tandis que des hélicoptères de la Sécurité civile se posent sur le front de mer. Des témoins parlent de "scènes de guerre".
Un nouveau bilan provisoire fait état de 72 morts et 120 blessés. Les hôpitaux de la ville ont déclenché le "plan blanc". En fin de soirée, la préfecture faisait état d'une trentaine de morts puis le parquet évoquait une soixantaine de morts. Après 1H dans la nuit de jeudi à vendredi, la police a relevé le bilan à 72 morts.
Le Planc Blanc a été déclenché, le numéro de téléphone pour les familles :
— CHU de Nice (@CHUdeNice) 14 juillet 2016
04 93 72 22 22
Selon la sous-préfecture, le chauffeur du camion a été abattu.
- Des armes et des grenades retrouvées dans le camion -
L'ex-maire (Les Républicains) et actuel premier adjoint de Nice, président de la métropole et de la région PACA Christian Estrosi a réagit vers 1H20 sur BFMTV, assurant que "dans l'histoire contemporaine de ma ville, c'est du jamais vu". "C'est une journée noire pour l'histoire de notre cité mais aussi pour celle de notre pays" a-t-il dit, sous le choc. "Un camion a foncé dans la foule et il était chargé d'armes et de grenades" a-t-il confié, refusant toutefois de confirmer la piste de l'attentat. "Je n'ai jamais eu à faire à une telle situation" a-t-il reconnu alors qu'une cellule de crise est ouverte à la préfecture mais aussi au ministère de l'Intérieur à Paris.
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La section antiterroriste de Paris s'est saisit de l'enquête dans la nuit, confirmant la piste d'une attaque terroriste visant la ville de Nice où environ 100 000 personnes étaient réunies sur la promenade des Anglais pour les festivités du 14 juillet.
La presse de ce vendredi 15 juillet a décidé de boulverser leurs unes consacrées à l'attaque de Nice, Le Parisien/ Aujourd'hui en France ou encore le quotidien départemental Vosges Matin. Le Figaro ou encore La Voix du Nord ont également consacré leur une au drame, le quotidien nationale évoquant "l'horreur à nouveau" puis le quotidien régional du nord un "14 juillet mortel à Nice". En Belgique, le quotidien national Le Soir évoque aussi "l'horreur" dans la ville tandis que The Time au Royaume-Uni fait aussi part de sa consternation en y consacrant sa première page. Sud Ouest relève "encore l'horreur" qui frappe la France, L'Union fait état de "dizaines de morts dans une attaque au camion" à Nice.
Le quotidien régional Nice Matin met une photo choc à sa une où l'on voit le camion depuis l'arrière et derrière lui des dizaines de corps au sol recouverts de draps blancs. "Carnage à Nice" titre le journal qui consacre dans l'urgence
La une de Nice-Matin du vendredi 15 juillet : carnage à Nice, neuf pages spéciales #Nice06 pic.twitter.com/5ifSQPClyI
— Nice-Matin (@Nice_Matin) 15 juillet 2016
- Au moins 75 morts, selon un bilan actualisé à 2H du matin -
Le député Les Républicains Eric Ciotti a évoqué un nouveau bilan d'au moins 75 morts et 15 personnes en "urgence absolue", sur BFMTV et cité par l'AFP. Le parlementaire a aussi assuré que le conducteur du camion, abattu par la police, tirait sur la foule tandis que le quotidien régional Nice Matin assure de son côté que els hopîtaux de la ville qui ont déclenché le "plan blanc", des blessés par balles sont pris en charge. M. Estrosi de son coté a aussi précisé que le camion a foncé sur la foule sur "au moins 2 kilomètres" avant d'être arrêté quand la police a réussi à abattre de le terroriste présumé.
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Selon l'Elysée qui a publié plusieurs photos de François Hollande, le chef de l'Etat et Manuel Valls sont cette nuit dans la cellule de crise ouverte au ministère de l'Intérieur. Avant son arrivée à Paris, alors qu'il était en déplacement jeudi soir à Avignon, Hollande a décidé de rentrer plus tôt dans l'urgence. Dans l'avion qui le transportait vers la capitale, le président de la République a pu s'entretenir avec Manuel Valls au téléphone pour faire un premier bilan de la situation.
Le président de la République réunira un conseil de défense restreint vendredi matin à l'Elysée à 9H.
- A 2H30, le bilan humain monte à 77 morts et des dizaines de blessés -
Christian Estrosi a fait état d'un bilan encore plus lourd à 2H30 dans la nuit, à 77 morts selon un message publié sur le réseau social Twitter.
Le dernier bilan de ce terrible attentat s'élève à 77 victimes décédées.
— Christian Estrosi (@cestrosi) 15 juillet 2016
- Hollande doit s'exprimer à 3H30 depuis l'Elysée, le bilan monte à 80 morts -
Le chef de l'Etat doit s'exprimer depuis l'Elysée à la télévision vers 3H30. Le président François Hollande a exprimé dans la nuit son "soutien et sa solidarité" aux Niçois, selon ses services. Ils'est entretenu au téléphone avec le maire Les Républicains de Nice, Philippe Pradal, ainsi que le président LR du conseil régional de PACA, Christian Estrosi, pour leur exprimer "tout son soutien et sa solidarité, ainsi qu'à tous les Niçois".
Deux médias dont BFMTV et Nice Matin ont assuré au milieu de la nuit que le chauffeur du camion a été identifié et qu'il s'agit d'un homme âgé de 31 ans, habitant Nice et originaire de Tunisie. Selon une source policière citée par l'AFP, une carte d'identité a été mise au jour dans le véhicule qui a foncé dans la foule. Le jeune homme de 31 ans a également tiré sur la foule pendant qu'il conduisait, assure le quotidien régional. A ce stade, on ne sait rien de l'identité du conducteur du camion. Etait-il seul à bord ? "Des investigations sont menées pour savoir si l'individu a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite", a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Au moins une arme a été retrouvée à l'intérieur du camion, a précisé une source policière.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a quitté Paris dans la nuit de jeudi à vendredi pour se rendre à Nice dans les hôpitaux prenant en charge les personnes blessées dans l'attentat qui a fait au moins 80 morts. Le ministère de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, lui, se trouvait sur la Promenade des Anglais à 3H30 sur les lieux du drame.
Valls et Hollande dans la cellule de crise du ministère de l'intérieur dans la nuit de jeudi 14 à vendredi 15 juillet2016, selon une photo publiée par l'Elysée.
- Le point à 4H30, 80 morts et 16 blessés en urgence absolue, des annonces d'Hollande -
"Le caractère terroriste de cette attaque ne peut pas être nié" a en effet assuré le chef de l’Etat peu après 3H40 dans son allocution. "À Nice, cette nuit un camion a foncé sur la foule avec l'intention de tuer. Nous déplorons 77 victimes dont plusieurs enfants" a poursuivi le président de la République, le visage grave et fermé qui a assisté à la réunion de crise ouverte au ministère de l’Intérieur depuis la fin de soirée en présence de son Premier ministre Manuel Valls. Selon un dernier bilan de fin de nuit avancé par plusieurs médias, le bilan serait de 80 morts au moins.Toues les annonces de François Hollande à lire dans notre article ici.
Le ministre de l'Intérieur qui s'est exprimé depuis Nice peu après le chef de l'Etat vers 4H20 a confirmé le bilan provisoire de 80 morts et de 16 blessés graves en "urgence absolue". Il a aussi indiqué que le niveau de vigilance est relevé au plus haut dans le département des Alpes-Maritime pour "larte attentat". Les manifestations, concerts et événements sont annulés à Nice vendredi "par respect pour les victimes" mais aussi "pour des raisons de sécurité" a indiqué M. Cazeneuve.
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