Nancy: il finit en prison après s’être réconcilié avec sa femme

Un homme qui a été condamné par la justice à ne plus approcher sa femme à qui il a infligé une claque après une dispute s’est réconcilié avec elle. Problème: la condamnation de prison avec sursis du mari violent comprenait une interdiction de contact. Le couple affirme être amoureux et crie à l’acharnement judiciaire.
C’est une affaire rocambolesque rapportée par le quotidien régional L’Est Républicain ce mercredi 13 juillet. La justice a envoyé un homme en prison jusqu’à début septembre pour ne pas avoir respecté son interdiction d’entrer en contact avec sa femme avec qui il est en «instance de divorce».
En novembre 2015, Bruno âgé de 50 ans se dispute avec sa femme dans une rue de leur village à Chavigny (Meurthe-et-Moselle), près de Nancy. Sa compagne avec qui il est marié depuis plus d’une vingtaine d’années reçoit une violente claque au visage. Elle dépose plainte et obtient gain de cause. L’homme est condamné à de la prison avec sursis, une mise à l’épreuve mais aussi une interdiction de contacter et d’approcher sa femme. Le quotidien précise que cette interdiction n’a pas été respectée bien longtemps puisque le chauffeur livreur a retrouvé sa femme de 47 ans – ils vivent sous le même toit et ont trois enfants -. Les conseillers du SPIP (Service d’insertion et de probation) qui le suivaient dans le cadre de ses obligations sont d’ailleurs au courant et semblent alors tolérer ce comportement.
- Le couple s'est réconcilié dix jours après les violences -
Le couple a ensuite écrit au procureur de la République de Nancy pour demander une levée de cette interdiction, lettre restée sans réponse. Un recours est alors déposé devant le juge d’application des peines (JAP) qui n’aboutira pas puisque la justice décide d’interpeller Bruno et de le placer en détention pour «non-respect de ses obligations» et son sursis sera révoqué quelques jours plus tard, début juillet.
Les avocats du couple ont dénoncé un acharnement de la justice qui n’a pas pris en compte les demandes du couple alors qu’elle «était au courant depuis des mois de la situation». La justice n’a pas «privilégié l’intégration sociale» selon Mes Alexandre Bouthier et Sophie Ferry-Bouillon qui regrette que Bruno puisse perdre son travail à l’issue de sa détention à la prison de Nancy-Maxéville.
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