Fillon publie une tribune pour "dire sa vérité" aux Français et qu'il "n'a rien à cacher"

Politique

François Fillon lors d'un déplacement de campagne dans l'Aube en Champagne-Ardenne (Est de la France), mardi 7 février 2017.

C’est l’une des étapes supplémentaires de l’opération reconquête du candidat Fillon. Après sa conférence de presse lundi, des déplacements prévus toute la semaine, un meeting prévu ce vendredi, un tractage «stop à la chasse à l’homme» organisé dans toute la France, M. Fillon a adressé aux Français une «lettre» publiée dans un journal régional, sur les réseaux sociaux et son site internet pour tenter de reprendre la main sur une campagne qui prend l’eau.

"Au terme d’une campagne médiatique et politique d’une violence inouïe, j’ai choisi de m’adresser directement à vous pour vous dire ma vérité" assure le candidat Les Républicains à la présidentielle désormais crédité de 18,5% d’intentions de vote, en troisième place, dans une série de sondages réalisés début février. "C’est vrai, pendant quelques jours, la fureur des forces qui se sont déchaînées contre moi m’a laissé abasourdi. Pourtant, j’ai décidé de ne rien céder aux intimidations et aux pressions. J’ai choisi de me tenir debout face aux Français, face à leur jugement" poursuit le député de Paris confronté aux révélations en série sur les rémunérations de son épouse, de ses enfants et de sa société de conseil. Il doit aussi faire face à des accusations d’emplois fictifs présumés de Penelope, sa femme, et de deux de ses enfants, Charles et Marie Fillon.

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Penelope Fillon a touché 45.000 euros d'indemnités de licenciement par l'Assemblée

"Que ceux qui donnent des leçons de démocratie se plient au même exercice de transparence !", exhorte le candidat de la droite en demandant à ses adversaires d’en faire autant après la publication sur le site internet de M. Fillon de son patrimoine et des revenus de membres de sa famille comme collaborateurs. 

- "J’ai toujours agi dans la stricte légalité et dans la plus parfaite honnêteté" -

"En trente-deux ans de vie politique, je n’ai jamais été mis en cause dans une affaire. J’ai toujours agi dans la stricte légalité et dans la plus parfaite honnêteté. Mais j’ai commis une erreur : en travaillant avec mes proches, j’ai privilégié une collaboration de confiance qui aujourd’hui, suscite la défiance.

Le temps, l’époque, a changé. J’ai décidé de mon propre chef d’interrompre cette collaboration en 2013. J’aurais sans doute dû le faire avant. Je vous dois donc des excuses" écrit M. Fillon qui doit faire face à de nouvelles révélations de la presse ce mercredi. Le Canard Enchaîné révèle une indemnité de licenciement de 45 000 euros pour Penelope Fillon tandis que Le Parisien affirme qu’elle a cumulé deux emplois à plein temps entre 2012 et 2013 comme assistante parlementaire de son mari et comme journaliste à la Revue des deux mondes.

Dans les sondages, François Fillon es en chute libre à moins de 20% des intentions de vote au premier tour désormais éliminé face à Mme Le Pen et M. Macron qui s’affronteraient au second tour.