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15/03/2011
France /
Faits Divers
Thibaut G.

Le risque nucléaire est bel et bien une réalité aujourd’hui. Le Premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré que des fuites nucléaires potentiellement dangereuses pour l’homme étaient en cours. Les autorités japonaises sont peu rassurantes à ce sujet. On en oublierait presque le désastre provoqué par le tsunami. Le bilan est désormais de plus de 10 000 victimes et il devrait encore grimper, il reste surement des milliers de victimes ensevelies sous les décombres. Des villes comme Miyagi, Ofunato, Ishimaki ont quasiment été rayées de la carte.

 

La radioactivité a augmenté légèrement à Tokyo.  Et les prévisions météo indiquent que le vent va souffler vers le sud, donc vers Tokyo, dans les prochaines heures. L’Autorité française de Sureté du Nucléaire (ASN) a déclaré que l’incident nucléaire avait atteint le niveau 5 sur 7 : "Je parle sous la responsabilité de mes collègues japonais", a indiqué son président, André-Claude Lacoste. L’ASN doit donner une conférence de presse à 11h30 ce matin. La ministre de l’écologie s’est montrée moins rassurante qu’au début de la crise, elle a déclarée : « Le Japon est en train de vivre une véritable catastrophe nucléaire ». François Fillon doit présider une réunion interministérielle sur la situation au Japon, à 12 h 30. Les ministres de l'intérieur, de l'écologie, de l'industrie et la santé seront présents, ainsi que les directeurs de cabinet des ministres des affaires étrangères et de l'économie.

 

Les Japonais vivent dans l’anxiété et celle-ci augmente au fur et à mesure des nouvelles inquiétantes en provenance de Fukushima. La plupart des habitants de la zone à risques ont été évacués mais les japonais vivant à proximité sont dans l’inconnu et ils réclament de la part de leur gouvernement plus de transparence. Des pastilles d’iode ont été distribuées aux populations.

 

A Tokyo les magasins sont vides, les files d’attente aux stations-services interminables. Certains quittent la ville pour le sud du Japon et parmi eux quelques Français inquiet pour les radiations.

 

EN DIRECT - QUE SE PASSE T-IL AU JAPON ? 

 

Mise à jour 17h30Un fort séisme de magnitude 6 s'est  produit au sud-ouest de Tokyo, où les immeubles ont tremblé. L'épicentre est situé à Shizuoka, à 120 km environ au sud-ouest de la capitale, précise la télévision publique NHK. Le séisme a frappé le mont Fuji, zone où les secousses ont été les plus fortement ressenties, selon l'Agence de météorologie japonaise. C'est la plus forte réplique depuis vendredi.   Après cette nouvelle réplique du séisme, c'est la catastrophe nucléaire qui empire. «Le réacteur numéro 4 a connu un incendie, il y a de la radioactivité qui pourrait endommager la santé des personnes», a déclaré Takeaki Matsumoto à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G8 à Paris.  Pire encore, une zone interdite à tout survol est mise en place dans un rayon de 30 km autour de la centrale nucléaire de Fukushima, selon l'AIEA. Le rayon de la zone d'évacuation est porté de 20 à 30 Km.  

 

Par ailleurs on dénombre déjà des contaminations parmi l'armée américaine. Elle indique constater de plus en plus de «contaminations à faible niveau» de ses hommes, mais que les opérations de secours continuent, selon Reuters.Les journalistes seraient aussi en danger. Jean-Luc Hees, le président de Radio France, décide «de rapatrier les journalistes et techniciens envoyés spéciaux au Japon en raison des risques encourus». Un seul journaliste reste à Sapporo, dans le nord. De son côté I>Télé ou encore Europe 1 envisagent de faire quitter le Japon à leurs envoyés spéciaux. 

 

Les Français invités à quitter le pays. «Le gouvernement a demandé à Air France de mobiliser des avions se trouvant en Asie pour répondre sans délai à la demande de nos ressortissants», indique  à l'Assemblée nationale. Les autorités françaises conseilles aux Français «qui ne sont pas astreints à rester à Tokyo de rentrer en France ou de partir vers le sud du Japon dès maintenant», rappelle le Premier ministre. Par ailleurs la France serait touchée par le nuage radiocatif, pas la métropole mais l'île de Saint-Pierre et Miquelon qui est en première ligne. La France se prépare à «l'arrivée éventuelle» d'un nuage radioactif à Saint-Pierre et Miquelon avec des mesures de prévention «compte tenu des rejets massifs attendus», affirme la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. «L'IRSN (ndlr: Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) commence d'ores et déjà à modéliser le nuage pour prévoir son déplacement», précise-t-elle.

 

Enfin la panique gagne toute l'Europe et la France. Les pays de l'Union européenne décident d'effectuer des tests de résistance de leurs centrales nucléaires aux tremblements de terre, tsunamis et attaques terroristes, annonce la Commission européenne. La centrale nucléaire de Cattenom en Lorraine sera donc contôlée. 

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