Jean-Pierre Masseret a surpris tout le monde. Hier le président de la Région Lorraine a menacé le Centre-Pompidou de réduire ou retirer complètement l’aide financière accordée au Centre-Pompidou. Une enveloppe de… 4 millions d’euros.
La ministre de la Culture et de la Communication a évoqué «une certaine déception chez les visiteurs qui viennent dans une période sans expositions temporaires» en évoquant la programmation du Centre-Pompidou Metz. Selon la ministre, il faudrait des expositions et des œuvres permanentes pour éviter les galeries vides durant plusieurs mois, le temps que des expositions évènementielles s’installent.
«Il faut bien reconnaître que les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux ni à la hauteur des investissements consentis par les collectivités» a affirmé ce lundi Jean-Pierre Masseret, président PS de la Région Lorraine. La région participe à hauteur de 4 millions d’euros par an pour le budget de fonctionnement (4,6 millions pour Metz Métropole et 400 000 euros pour la ville de Metz selon le site officiel du musée).
Masseret menace
«Je m’associe à la Ministre de la Culture qui a donc demandé qu’une réflexion soit menée dans les plus brefs délais afin d’y installer une collection d’œuvres permanentes» a affirmé M. Masseret dans ce même communiqué. «En attendant les fruits de cette réflexion et les propositions qui en ressortiront, le Conseil Régional se réserve le droit de reconsidérer le montant de son aide à la baisse voire l’entièreté de sa participation». Une première dans l’histoire mouvementée du musée : l’un des principaux financeurs menace d’arrêter sa participation au projet.
«Nous sommes garants des intérêts des Lorrains et des retombées économiques dont nous devons tous pouvoir collectivement bénéficier. Il est indéniable que les Lorrains sont fiers de disposer d’un tel atout et outil culturel dans leur région. Pour preuve, ils se le sont appropriés en venant régulièrement visiter les expositions. Ils seraient davantage fiers si le Centre Pompidou Metz rayonnait au niveau national et international en attirant encore plus de visiteurs extérieurs à la Lorraine». Pour le président Jean-Pierre Masseret, «ne la ratons pas» l’opportunité en matière touristique et économique «pour notre région».
Se serrer la ceinture
«Une nouvelle institution comme la nôtre a besoin d'un certain temps pour trouver le bon chemin et son rythme de croisière» poursuit le responsable qui demande du temps pour installer durablement Pompidou à Metz assurait son directeur lors de cet été.
Le musée va donc entamer un régime financier. Ainsi, il pourrait allonger la durée de certaines expositions pour réduire les coûts de fonctionnement, les relations avec d’autres musées appuyées. Du coup le Centre Pompidou Metz a du reporter deux à trois productions artistiques à 2014 au lieu de cette année pour faire des économies. Pourquoi cette crise ? Les recettes de billetteries n’étaient pas suffisantes, en effet les billets gratuits étaient plus nombreux que les entrées payantes. Il faut dire que la gratuité est très large. Jeunes, demandeurs d’emplois, professeurs, journalistes… «La programmation artistique reste notre principale raison d'être, il n'y a pas de raison de réduire la voilure» a toutefois voulu rassurer M. Le Bon.
Mais nul doute que la sortie de Jean-Pierre Masseret et les critiques publiques d’Aurélie Filippetti, pourtant très attachée à Metz devrait poser la question du modèle Pompidou. Du côté de la mairie de Metz, via le pôle Culture on étudie avec intérêt l’idée d’expositions permanentes.
2) De quoi se mêle donc Mlle Filipetti puisque, à ma connaissance, l'Etat ne dépense pas 1 euro pour le fonctionnement du CPM ?
3) L'éminent gestionnaire Masseret devrait, en effet, donner quelques explications quant aux 20 millions qu'il jetés par la fenêtre dans la minable opération Skylander. Cela dit, il vient de jeter une belle peau de banane sous les chaussures de son "camarade" Gros à quelques mois des élections...