Mort de Ben Laden : joies et interrogations (vidéos)
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Il est 05h30 en France et 23h30 à Washington, Barack Obama annonce officiellement la nouvelle au monde : Ben Laden est mort. Le leader d’Al Qu’Aïda a été tué d’une balle dans la tête par l’armée américaine. L’occasion pour le peuple américain de crier victoire. Néanmoins des interrogations persistent. Quel avenir pour nos otages français ? Le terrorisme va-t-il s’intensifier en Europe et aux USA ?
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L’image de la mort de BenLaden est un montage
Mort de Ben Laden : joies et interrogations (vidéos)
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«Les bases militaires et les ambassades (occidentales) dans le monde vont être en alerte pendant un certain temps», prévoit John Gearson, directeur du centre d'études de défense au King's collège de Londres, interrogé par l'AFP. «Les Etats-Unis vont souffrir car les jihadistes ont tendance à venger leurs chefs assassinés. Après la mort du chef d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab al-Zarkaoui, en juin 2006, son successeur a fait pendant des mois une série d'attaques-suicide», rappelle Mathieu Guidère, universitaire français et spécialiste du monde arabe. Les experts s'interrogent cependant sur les capacités réelles de ces réseaux jihadistes, marginalisés par les révolutions du printemps arabe et qui n'ont plus réussi en Occident d'action majeure depuis les attentats de Londres en juillet 2005.
Plusieurs pays ont annoncé un renforcement de la sécurité de leurs intérêts à l'étranger, comme le Royaume-Uni où le ministre des Affaires étrangères William Hague estime qu'«il pourrait y avoir des éléments d'Al-Qaïda qui essaieront de montrer dans les semaines à venir qu'ils sont encore actifs». Tout en se réjouissant d'un «coup décisif car la personnalité de Ben Laden était extraordinairement symbolique», son homologue français Alain Juppé a mis en garde contre «un optimisme excessif». «Al-Qaïda existe toujours, il y a des numéros deux, il y a des structures», a-t-il prévenu.
Quel avenir pour les otages français ?
La mort d'Oussama Ben Laden est « une mauvaise nouvelle » pour les otages français détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), car elle risque de retarder et durcir les négociations en vue de leur libération, affirment des sources du Sahel proches du dossier. « Ca va être dur. Chez les gens d'Aqmi, il y en a qui étaient en rapport avec Ben Laden, son entourage. Donc ces gens-là peuvent durcir les négociations », explique une source malienne proche des négociations. Une autre source nigérienne proche des négociations a estimé que les dirigeants d'Aqmi « vont probablement » pleurer « d'abord la mort de leur chef Ben Laden, en faisant ses louanges. Après, ils vont décider en tenant compte du nouveau chef d'Al-Qaïda qui sera désigné»
La mort de Ben Laden rapproche le peuple américain
Spontanément, des milliers d’américains sont descendus dans les rues de New-York et Washington. Quelques minutes seulement après l’annonce du président américain, le peuple s’est réuni en masse devant les grilles de la Maison Blanche où l’allocution officielle s’est déroulée. « USA ! USA ! » crient des hommes et des femmes ou même encore des enfants, « fiers » d’être américains. C’est sans rappeler l’attentat du 11 septembre que les newyorkais se sont réunis autour du Ground Zéro, là où trônait il y a 10 ans les deux tours du World Trade Center. Symbole fort du 11 septembre, les pompiers de New-York s’étaient joints à la foule afin de célébrer la mort du leader d’Al Qu’Aïda. Un symbole fort qui réunit les américains alors que Barack Obama a annoncé dernièrement sa candidature à l’élection présidentielle américaine qui se déroulera, comme en France, en 2012. Cette mort de Ben Laden est-elle déjà un argument politique pour Barack Obama en vue de la campagne ?
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