Selon "Le Monde", la gauche pourrait être en grande difficultés à l’occasion des élections municipales du mois de mars. A l’échelle nationale, elle pourrait même perdre 85 villes.
«La gauche, dans ses diverses composantes, est menacée dans 85 villes sur les 500 qu'elle dirige actuellement. Strasbourg, Reims, Metz, Pau, Chambéry, Saint-Etienne, Quimper, pour les plus importantes mais aussi Auxerre, Angers, Amiens, Valence, Tourcoing, Clamart, Saint-Dié constituent des cibles atteignables pour la droite» écrit le quotidien du soir sur son site internet.
A en croire
cette enquête, la gauche pourrait perdre Metz, Thionville, Saint-Dié-des-Vosges,
Toul, Hayange ou encore Forbach. Pas moins de six grandes villes ou symboliques de Lorraine pourraient être perdues par la gauche. Ces villes devraient, en tout cas les chances sont réunies, pour basculer à droite, au centre voire au Front National. Les villes d’Hayange (hauts-fourneaux de Florange-Hayange d’ArcelorMittal) et de Forbach (implantation de Florian Philippot, numéro 2 du Front National) sont favorables à l’accession au pouvoir du parti de Marine Le Pen.
Le spectre du vote sanction
A défaut de perdre ces villes en Lorraine, la gauche pourrait faire basculer des villes de droite et les gagner. Nancy ou Longwy détenues par l’UMP ou une coalition de la droite et du centre pourraient basculer vers la gauche. L’enquête du Monde s'appuie «sur les scores obtenus aux dernières élections municipales de 2008 et aux élections présidentielles et législatives de 2012 dans ces communes, en intégrant les données dont nous disposons sur les forces en présence» affirment les journalistes du quotidien de référence.
L’enquête affirme en effet que la situation de la gauche en 2014 est comparable à celle de 1983, deux ans après l’élection de François Mitterrand. Aux municipales, le PS avait perdu de nombreuses villes au profit de la droite qui avait bénéficié d’un vote sanction contre la politique gouvernementale.