Le nouveau ministre de l’Education Nationale, Benoît Hamon, a promis «sous dix jours» d’assouplir la réforme des rythmes scolaires dans le primaire. Il assure que les maires qui ne l’appliqueront pas seront dans «l’illégalité». Photo : ARCHIVES/ Phlippe Grangeaud/ Solfé-communications
Le nouveau ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon, n'entend pas revenir aux quatre jours, mais «adapter l'organisation du temps scolaire aux réalités locales». Lors d’un déplacement à Maxéville (Meurthe-et-Moselle), le ministre avait déjà fait des signes d’ouverture.
Il n’y aura «pas de retour aux quatre jours» dans le nouveau texte que va présenter le ministre de l’Education, Benoît Hamon, sur la réforme des rythmes scolaires, mais des assouplissements adaptés aux «réalités locales», a-t-il annoncé vendredi matin.
Ces assouplissements devraient permettre de rassembler les activités périscolaires en une seule demi-journée et d’envisager un allongement de l’année scolaire au détriment des vacances,
a-t-il précisé sur RTL.
«La réforme des rythmes scolaires maintiendra les cinq matinées qui avaient été pensées, imaginées par Vincent Peillon, mon prédécesseur, donc nous conserverons ce socle, pas de retour aux quatre jours, a déclaré le ministre. Par contre, nous adapterons l’organisation du temps scolaire aux expérimentations, aux réalités locales qui l’exigeaient sans doute.»
Pour le ministre il faut permettre aux communes en milieu rural «de passer des partenariats avec des associations, avec un conservatoire, avec d’autres communes et d’organiser plus simplement ce temps périscolaire», a expliqué Benoît Hamon.
En cas de non application, "ça serait le désordre"
«Le deuxième assouplissement que nous allons mettre en œuvre, c’est la possibilité d’alléger encore la semaine [...] sous la forme d’un allongement du temps de travail au détriment des vacances scolaires, mais tout ceci sous réserve d’un accord avec la commune, la communauté enseignante, évidemment le rectorat, et que l’objectif de cette nouvelle organisation du temps scolaire soit toujours la réussite de l’élève», a ajouté Benoît Hamon.
Le ministre a fait savoir que toutes les villes devraient respecter la réforme des rythmes scolaires car «si on imaginait qu’on pouvait de nouveau étaler, ce serait le désordre, et moi, je ne souhaite pas qu’il y ait trop de désordre».