Ecotaxe : Royal assure que les portiques ne serviront pas aux radars
La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a assuré ce dimanche 4 janvier que les portiques qui devaient servir à l'application de l'écotaxe ne seront pas transformés en radar automatique alors que la question se pose sur leur avenir.
Ségolène Royal a assuré dimanche 4 janvier sur RTL que les portiques qui devaient servir à l'application de la taxe poids-lourds ne seront pas transformés en radar automatiques nouvelle génération. La ministre a assuré quelques jours après l'accord trouvé entre l'Etat et la société Ecomouv' "réfléchir" à l'avenir de ces 173 portiques installés sur les routes et autoroutes du pays et dont l'utilité n'est plus assurée.
"Nous sommes en train de voir (...) nous discutons notamment avec la gendarmerie nationale pour voir ce que peuvent devenir certains portiques" a-t-elle assuré au "Grand Jury" avec RTL, Le Figaro et LCI. Selon elle, l'Etat doit désormais trouver un avenir pour près de "600 millions d'euros" d'équipement. "Pour les radars on va voir (...) mais ce n'est pas envisagé, ce n'est pas à l'ordre du jour" a dit la ministre, interrogée sur la possibilité de transformation de ces portiques en radars de vitesse. "Il pourraient par exemple servir à la régulation de la circulation ou à l'information routière. L'information sur la météo" peut aussi s'avérer "utile" a détaillé Mme Royal.
Un accord à plus de 800 millions d’euros
L'Etat et la société Ecomouv' ont trouvé un accord le 30 décembre dernier. La société privée touchera ainsi 839 millions d'euros sur dix ans et les portiques resteront à la charge de l'Etat. Un dédommagement polémique mais qui était selon la ministre "inévitable". "Je comprends l'agacement des Français" a-t-elle assuré ce dimanche précisant que si aucun accord n'avait été trouvé "l'abandon de l'écotaxe aurait coûté 2,5 milliards d'euros au contribuable". "
Tous les ans, plus de 200 millions d'euros allait dans les poches de cette société. Je suis contre le prélèvement de l'impôt confié à une société privée" dit-elle, assurant que "40% du montant de cet impôt aurait été touché" par Ecomouv'. "Le principe de l'écotaxe a été voté par le PS en 2007 mais le contenu du contrat n'a été révélé et découvert qu'en 2011. Jamais la gauche n'aurait permis ce contrat" a fustigé la ministre.
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