Attentats: Nicolas Sarkozy propose la fin des 35 heures dans la police
Le président de l’UMP a clairement mis fin à l’unité nationale ce mercredi soir au 20H de France 2. L’ancien chef de l’Etat proposé la fin des 35 heures dans la police et le renseignement, profitant au passage pour charger Manuel Valls après ses propos sur l’apartheid.
Sur le plateau du 20H de France 2 ce mercredi soir, le président de l’UMP est sorti de sa réserve. Après les attentats, la marche républicaine et enfin les mesures d’urgence du gouvernement contre le terrorisme, Nicolas Sarkozy a détaillé ses propositions. D’abord, il a annoncé son souhait de mettre fin aux 35 heures dans la police et le renseignement alors que le gouvernement a annoncé ce matin le renforcement des effectifs dans la police, la gendarmerie, la justice ou encore le ralentissement de la baisse du nombre de militaires.
"Nous n'avons pas le temps d'attendre les procédures budgétaires, de recrutement de fonctionnaires supplémentaires, qui sont naturellement bienvenus (...)", a déclaré l'ancien chef de l'Etat. "Je fais une proposition toute simple (...) vous pouvez renforcer notre dispositif sans perdre de temps, en décidant immédiatement de rétablir les heures supplémentaires dans la police, dans les services de renseignement" a déclaré M. Sarkozy alors qu’il n’avait plus pris la parole depuis lundi dernier, au lendemain de la marche républicaine qui a réunit près de 4 millions de Français dans les rues.
"Consterné" par les propos de Manuel Valls
Nicolas Sarkozy a assuré que la fin des 35 heures dans les rangs de la police nationale permet la mobilisation de "4.000 équivalents temps plein de plus tout de suite" selon lui alors que les mesures budgétaires annoncées par le gouvernement vont faire que "les renforts en personnel arriveront pour les premiers dans deux ans et pour les derniers dans cinq ans".
Le leader de l’UMP a également vivement attaqué Manuel Valls. "Comparer la République française à l'Apartheid, c'est une faute, a accusé l'ex-chef de l'Etat. Je suis consterné qu'on puisse l'assimiler à la République française, qui garantit des soins gratuits et l'école gratuite. Nous avons fait un effort considérable d'investissement dans les banlieues pour garantir une vie meilleure dans les quartiers", a-t-il insisté.
"Nous voulons un islam de France et non un islam en France" a-t-il estimé sur France 2. Nicolas Sarkozy veut notamment aller plus loin pour permettre plus d'écoutes. Il est aussi favorable à la création de centres de "déradicalisation" après le passage en prison d'un jihadiste, regrattant qu’il pense que la menace terroriste pèsera encore longtemps sur la France.
"Qu'est ce que la liberté si on ne sent pas en sécurité ?", a demandé Nicolas Sarkozy. "Je souhaite que cette loi soit la plus efficace possible. Je peux vous dire qu'aujourd'hui il y a des djihadistes français en Syrie qui appellent leur famille en France. Et on ne peut pas intercepter les communications" a-t-il regretté.
Le président de l'UMP propose de retirer la nationalité au djihadistes français partis combattre à l'étranger : "Il faut leur retirer la nationalité pour qu'ils ne puissent plus revenir sur le territoire français".
3Commentaires