4 000 armes et 8 000 gilets pare-balle pour la police municipale

L’Etat vole au secours de la police municipale après les attentats de Paris. Alors qu’une policière municipale avait été tuée à Montrouge, la profession demande davantage de moyens face à la menace grandissante.
Après les attentats de Paris, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a réuni hier les syndicats des policiers municipaux afin d’améliorer leurs conditions de travail et de protection. A l’issue de cette réunion, le gouvernement s’est engagé à mettre à disposition des communes plus de 4 000 revolvers pour les policiers municipaux, et à les aider à financer l'achat de 8 000 gilets pare-balles.
Cette mesure "à cadre juridique constant" signifie qu'il n'est "pas question d'armer l'ensemble des policiers municipaux", a communiqué l'Association des Maires de France (AMF), présente à cette réunion.
“Il s'agira de revolvers Manhurin”, a précisé François Baroin, son président, qui s'est déclaré "satisfait des modalités des annonces et du calendrier".
Interrogé jeudi dernier, Aboubakr Zini, Délégué Départemental de Meurthe-et-Moselle de la SDPM, et Délégué à Nancy, nous confiait le malaise de sa profession. “Nous (les syndicats de police), préconisons la généralisation de la dotation de l’arme à feu pour les policiers municipaux. C’est très important. Ils interviennent sur des faits de voie publique donc ils sont des cibles tout comme les policiers nationaux.”
L’Etat vole au secours de la police municipale
Concernant le port du gilet pare-balles pour les policiers municipaux demandé par certains maires, Monsieur Zini se réjouissait de cette initiative. “C’est déjà un bon pas, en plus d’être un bon moyen de protection. Il est autant important que l’arme à feu. Il va être généralisé pour les policiers municipaux et deviendra une dotation obligatoire”.
Cependant, dans un communiqué, le Syndicat de défense des policiers municipaux s'est dit "totalement insatisfait des prétendues annonces", dont une partie avait déjà été énoncée en 2010 après la mort d'Aurélie Fouquet, une policière municipale tuée dans le Val-de-Marne.
"Les maires resteront libres de ne pas armer les policiers municipaux, et sont confortés dans cette position par l'AMF", a-t-il ajouté.
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