03/02/2011 15:39 |
Rien à déclarer le nouveau film de Dany Boon va t-il réussir à battre l'énorme succès de Bienvenue Chez les Cht'is ?
Crédits photo : Pathé Distribution
Chaque semaine, LOR’Actu vous propose un tour d’horizon des dernières sorties cinéma, accompagné d’un lien vers les horaires. Du rire aux larmes, de la 3D à la mini-cam, notre site vous aide à y voir plus clair dans vos choix ciné, de la grosse machine hollywoodienne au petit film indé.
Rien à déclarer, avec Dany Boon et Benoit Poelvoorde : comment donner suite à Bienvenue chez les Ch’tis sans tomber dans la redite et la caricature ? Dany Boon ne semble pas s’en être préoccupé et ressort les bonnes vieilles recettes de l’humour « biloute », en réactualisant le concept à la sauce franco-belge, un parti pris pertinent en cette période de conflits entre flamands et wallons. Pour évoquer ce paradoxe, Boon installe l’action de son second film en plein poste-frontière et met en scène la guéguerre entre un douanier français et son homologue belge, francophobe bien évidemment., et contraint de travailler avec ses voisins détestés. Vu le démarrage encore plus fulgurant du film comparé aux Chtis, les fans devraient se régaler avec ce face à face croustillant entre Boon et Poelvoorde !
Le Discours d’un Roi, de Tom Hooper, avec Colin Firth et Helena Bonham Carter. Période des oscars oblige, une pléiade de films nominés à la prestigieuse cérémonie s’apprêtent à envahir les écrans français pour le plus grand bonheur des amateurs de cinéma hollywoodien. Avant The Fighter, voici donc Le Discours d’un Roi, avec Colin Firth, qui a déjà tourné dans A single man et Bridget Jones, et Helena Bonham Carter, madame Tim Burton à la ville. Le film revient sur une anecdote peu connue : souffrant d’une élocution difficile , George VI, roi d’Angleterre, se voit secouru par un orthophoniste aux méthodes uniques. Le combat d’un homme contre ses démons personnels dans l’entre deux guerres, ou une perspective originale sur une période maintes fois évoquée au cinéma.
Carancho, de Pablo Trapero, avec Ricardo Darin. Si le cinéma argentin devait se résumer à un acteur, sans doute se présenterait-il sous les traits burinés et les yeux fatigués de Ricardo Darin : acteur principal de Neuf reines et l’oscarisé Dans ses yeux, fleurons du cinéma de la Pampa, Darin joue cette fois-ci Sosa, un agent des assurances qui prend son métier un poil trop à cœur, n’hésitant pas à simuler des accidents ou à tabasser ses clients dans le besoin. Ses basses besognes l’entraînent dans un tourbillon de violence, dont la seule éclaircie émane de Lujan, une médecin qui voit clair dans le jeu trouble de Sosa, mais tombe sous le charme de l'escroc. Tango, arnaques et petites combines, un cocktail explosif à n'en pas douter.
Slovenian Girl, de Damjan Kozole : Slovenian Girl, c’est le surnom d’Aleksandra, jeune étudiante en Slovénie, quand une fois la nuit tombée, elle se livre à la prostitution pour s’offrir une vie meilleure, quitte à devenir une star du porno aux Etats-Unis. La jeune femme y voit un moyen rapide et facile de se faire de l’argent, mais va peu à peu être confrontée à la sinistre réalité de la prostitution. Sans stigmatiser les proxénètes et sans faire des victimes des anges déchus, ce film slovène nous offre une plongée intimiste et réaliste dans le monde de la prostitution estudiantine, bien loin du voyeurisme, de la violence et d’une certaine xénophobie prônés par Taken.