La famille du messin condamné à mort en Indonésie implore Hollande et l'UE de le sauver
Le recours auprès de la Cour Suprême de Serge Atlaoui a été rejeté. Il n’y a plus aucun espoir pour cet homme originaire de Metz (Moselle) condamné à mort en Indonésie. La famille du messin implore François Hollande de le sauver.
La famille de Serge Atlaoui, un Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue et dont l'ultime recours a été rejeté mardi, a imploré François Hollande et l'Union européenne de "mettre tout en oeuvre" pour le sauver.
"Notre famille en appelle au président de la République, M. François Hollande, et à l'Union européenne pour mettre tout en oeuvre pour sauver Serge Atlaoui du peloton d'exécution", a déclaré à l'AFP l'un de ses frères, André Atlaoui, appelant aussi à une "mobilisation citoyenne" en France. "Je ne vous cache pas notre énorme désarroi, notre incompréhension et notre souffrance sans réponse" face à la décision de la Cour suprême d'Indonésie, a-t-il ajouté, tout en soulignant que sa famille allait continuer à se battre et "ne pas baisser les bras".
Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a de son côté déclaré que la France continuait "à espérer un geste de clémence" de l'Indonésie. La condamnation de Serge Atlaoui, si elle était mise à exécution, "aurait évidemment des conséquences sur les relations entre ce pays et la France", a-t-il ajouté.
"Notre famille en appelle à François Hollande", implore l'un de ses frères
Serge Atlaoui, un artisan soudeur de 51 ans, originaire de la région de Metz et père de quatre enfants, est incarcéré depuis dix ans en Indonésie pour trafic de drogue. Mais il a toujours clamé son innocence, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ectasy. Il pourrait être le premier Français à être exécuté depuis près de 40 ans.
S'adressant à la presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue cubain, le chef de la diplomatie française a ajouté : "Nous sommes extrêmement préoccupés par cette décision et cette menace qui, si elle était mise à exécution, aurait évidemment des conséquences sur les relations entre ce pays et la France", rapporte l’AFP.
"Ce qui nous choque dans cette affaire, c'est bien évidemment le sort de notre compatriote, mais aussi le fait que tout le monde reconnait qu'il n'a joué qu'un rôle mineur, à supposer qu'il a joué un rôle, et ceux qui dirigeaient cette affaire de drogue, qui étaient des Indonésiens, n'ont pas été condamnés à la même peine", a poursuivi Laurent Fabius.
Fabius "extrêmement préoccupé", demande "la clémence"
"Le procès en première instance s'est déroulé dans des conditions extrêmement discutables, puisqu'il n'avait pas d'interprète, la procédure elle-même donne lieu à beaucoup de contestations", a poursuivi le ministre.
La Cour suprême d'Indonésie a rejeté l'ultime recours d'un Français condamné à mort pour trafic de drogue, qui demandait un procès en révision, a déclaré mardi l'un des trois juges qui ont participé à la prise de décision.
"Une formation collégiale de trois juges a rejeté un recours en révision du Français Serge Atlaoui dans le couloir de la mort pour drogue", a précisé le juge Suhadi, qui n'a qu'un patronyme comme nombre d'Indonésiens. "Il n'y a pas de nouveaux éléments, et les raisons avancées dans le recours ne peuvent pas effacer le crime commis par le condamné", a-t-il ajouté.
(Avec AFP)
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