Détournement de fonds : le maire de Woippy, François Grosdidier, relaxé

Metz - 23/07/2015 18h08
LORACTU.fr La Rédaction
Détournement de fonds : le maire de Woippy, François Grosdidier, relaxé
Politique
Photo : ARCHIVES/ Cédric Kissel/ LORACTU.fr

Le sénateur-maire (les Républicains) de Woippy (Moselle) a été relaxé dans le cadre d’une enquête longue de six ans portant sur des soupçons de détournement de fonds. Une opposante avait révélé l’affaire qui «n’en est plus une» affirme l’élu.

«Une affaire qui pshiit». François Grosdidier qui était poursuivi pour «détournement de fonds publics» a été relaxé par le Tribunal correctionnel de Metz après avoir fait appel, a-t-on appris auprès de l’intéressé. «+Queue d'une comète qui n'aurait jamais dû être+» avait déclaré le Procureur lors de l'audience du 25 juin, dans le cadre de cette affaire dont l'essentiel avait été plaidée en janvier, le procureur commençant alors ses réquisitions en regrettant «l'instrumentalisation politique de la justice » et craignant que «la montagne accouche d'une souris» s’est réjouit, dans un communiqué, le maire de Woippy qui avait été condamné à 6 000 euros d’amende en première instance.

Le sénateur a fustigé «onze ans de procédures judiciaires et d’investigations, la perquisition à grand spectacle de l’hôtel de ville de Woippy par la section de recherche de la Gendarmerie de Metz entière avec des renforts de Nancy et de Strasbourg, trois gardes à vue dont celle de mon directeur de cabinet, une nuit en détention bien médiatisée, des dizaines d’auditions, des milliers d’heures de travail, des centaines de milliers d’euros dépensés sur les budgets de la Justice et de la Gendarmerie».

Il était notamment accusé d’une utilisation "abusive" de sa franchise postale parlementaire pour des courriers sans lien direct avec son mandat de député, et la prise en charge par la commune de frais d'impression de tracts politiques et de coûts liés à sa permanence parlementaire.

Un règlement de comptes politique

Lors du procès le 22 janvier, le procureur Gilles Bourdier avait requis 7.500 euros d'amende à l'encontre de M. Grosdidier. Tout en confiant avoir l'impression d'une "instrumentalisation" de la justice dans cette affaire pour "régler des comptes" entre ennemis politiques.

L'affaire avait démarré en 2004-2005 avec des plaintes successives de deux membres de la première équipe municipale de M. Grosdidier, maire de Woippy depuis 2001, avec lequel ils s'étaient brouillés. Après dix ans d'enquête, des perquisitions massives à la mairie de Woippy et plusieurs gardes à vue, "la montagne n'accouche même pas d'une souris, mais d'une demi-souris", a ironisé M. Grosdidier, interrogé par l'AFP.

Elle avait démarré en 2004-2005 avec les plaintes successives de deux membres de la première équipe municipale de François Grosdidier, maire de Woippy depuis 2001, avec lequel ils s'étaient brouillés.

Marie-Louise Kuntz a toutefois été condamné pour avoir voté les subventions à l'Association des Amis du Lavoir dont son père était le président et utilisé des moyens communaux pour des déplacements de nature politique, qu'elle avait d'ailleurs remboursés. L’ex-directeur de cabinet du maire de Woippy qui s’était présenté aux élections municipales de Woippy (Moselle) a également été relaxé.

(Avec AFP)

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2Commentaires

Urgo
Victor U. - il y a 1 mois
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Onze ans de procédures judiciaires pour en arriver là. Quel gâchis et que d'énergie gaspillée pour un tel résultat. Sans compter ce climat de suspicion, qui a pourrit l'ambiance durant toute ces années et a certainement nuit au développement de la ville. Répondre
mapouleg2
Philippe G. - il y a 1 mois
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Quand la justice n'est pas capable de se remettre en cause dans des affaires comme Outreau, quand elle n'est pas capable de garder le secret de l'instruction et qu'au contraire elle s'en sert, comment voulez-vous lui garder votre confiance ? De plus quand les journalistes au nom de l'information se donnent le droit de jeter en pâture le nom d'hommes politiques ( se remémorer l'affaire Bérégovoy et le discours de Miterrand parlant de chiens ...) mais que font-ils quand un non-lieu est prononcé ... RIEN comme si ne c'était rien passé ! En attendant tout ce qui a été dit a pourri la vie d'hommes et de femmes, créé des ambiances délétères et surtout à engager des dépenses considérables. Et bien on devrait condamner les juges et les journalistes à des peines d'intérêts généraux afin de les amener à bien réfléchir lors des enquêtes suivantes. Répondre
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