Moselle : un maire Divers gauche mis en examen pour avoir embauché sa fille et son gendre
Le maire de L’Hôpital (Moselle) a été mis en examen pour «prise illégale d’intérêts par un élu public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance». L’élu avait embauché sa fille et son compagnon pour assurer la gestion d’un bâtiment appartenant à la ville.
Le maire de la ville de L'Hôpital vice-président de la Communauté de Communes du Pays Naborien, Gilbert Weber (Divers gauche), a été mis en examen pour prise illégale d’intérêt, soupçonné d’avoir embauché sa fille et son compagnon pour gérer une maison appartenant à la mairie et qui accueille notamment des activités de centre-aéré et de loisirs, a-t-on appris de source proche du dossier.
Denise Dorkel, présidente de l’association «Culture et progrès» au moment des faits (et adjointe au maire), est quant à elle poursuivie pour complicité; la fille du maire et l’ex-gendre (compagnon de sa fille au moment des faits, NDLR) pour recel de bien provenant d’un délit, selon une source judiciaire.
Selon nos informations, la mise en examen concerne le financement puis la mise à disposition de la maison de Vacances Municipale de Hazelbourg. Une maison qui appartient à la commune et mise à disposition d’une association qui est chargée de l’organisation de centre-aérés et de journées récréative pour les enfants de la ville. Le maire embauche en 2009 sa fille et son gendre pour gérer le site et n’effectue par un recrutement public comme l’exige la loi, alertant tant le préfet que la Chambre régionale des Comptes qui s’était alarmé de cette pratique. Pire, les travaux de rénovation de la maison ont coûté plus de 670 000 euros alors qu’elle est revendue 460 000 euros.
Un logement gratuit pour la fille du maire
L’opposition s’était agacé qu’aucun conseil municipal n’ait décidé du montant de ces travaux. Par ailleurs, le logement du gardien de cette maison avait été mis à disposition gratuitement à la fille du maire. Au total, soixante-dix habitants de la commune s’étaient constitués partie civile dans le cadre de l’information judiciaire ouverte par le parquet de Sarreguemines. Les contribuables s’estimaient floués par les décisions du maire sans en consulter le conseil municipal de la commune.
La mise en examen précède le renvoi devant un Tribunal correctionnel du maire de la commune et des autres protagonistes de l’affaire.
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