A Metz, les roms hébergés au camping municipal provoquent le malaise
La ville de Metz a décidé d’héberger provisoirement des familles de roms au camping municipal, où en plein été, des touristes côtoient des tentes de fortune dans l’attente d’un hébergement. Le Front national local n’apprécie pas et dénonce la décision de la municipalité.
La solution provisoire d’hébergement mis en place par la ville de Metz (Moselle) ne passe pas et divise. Pendant un mois, le maire (PS) a autorisé une trentaine de roms dont des femmes et des enfants d’installer des tentes au conseil municipal afin de profiter d’un endroit fermé, sécurité et bénéficiant de sanitaires aux normes. Seul bémol : le camping est aussi en pleine période d’activité estivale où des dizaines de touristes y séjournent.
«Entre touristes et clandestin, le PS a choisi» fustige le Front national de Metz dans un communiqué incendiaire publié la semaine dernière. «Les autorités préfectorales et municipales ont trouvé un nouvel hébergement pour les demandeurs d’asile arrivant sans discontinuer à Metz : le Camping municipal classé trois étoiles. Quelle vitrine pour les touristes qui plébiscitaient le Camping messin, au bord de la Moselle et à l’orée du centre-ville» regrette la conseillère municipale et régionale FN Françoise Grolet. «Décidément, rien ne sera épargné à cet équipement utile à l’attractivité de notre ville» poursuit l’ex-candidate à la mairie.
La ville s’engage pour l’insertion des roms
Sur France Bleu, l’adjoint (PS), en charge de l’urgence sanitaire et sociale défend le choix de la ville. «C’est un logement, c’est en même temps l’inscription au Pôle emploi pour trouver du travail, c’est en même temps l’apprentissage de la langue française, c’est en même temps la scolarisation des enfants» selon Raphaël Pitti. «Ces personnes n’ont pas volonté à s’insérer véritablement, dans ce cas là il faut qu’elles retournent chez elles» en Roumanie affirme l’élu socialiste.
Dans un communiqué, le Collectif mosellan de lutte contre la misère avait dénoncé le refus de la mairie d’accueillir des tentes de roms dans le camping municipal. «Les militants sur place constatent l’obstruction de la mairie qui ne donne toujours pas le feu vert pour l’installation des toiles de tentes du collectif et des 17 personnes, dont trois femmes et trois enfants mineurs originaires de Roumanie qui errent dans la ville depuis 2 semaines sans relogement suite à la destruction de leurs abris de fortune à Metz-Nord le 28 juillet dernier» avait critiqué le porte-parole du collectif avant d’annoncer un accord entre les roms et la mairie. La ville a autorisé l’hébergement provisoire de ces personnes dans le camping municipal jusqu’à la fin du mois de septembre.
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