La ville de Metz n’a toujours pas accueilli de réfugiés syriens

Société

Le maire (PS) de Metz lors d'une réunion d'information sur l'accueil des réfugiés. PHOTO : TWITTER/ @ThomasScuderi

L’appel à la solidarité lancé par Dominique Gros, maire socialiste de Metz (Moselle) avait été différemment apprécié par la population et son opposition. Si la députée Les Républicains Marie-Jo Zimmermann assurait soutenir son concurrent de toujours, le FN avait vivement protesté contre l’accueil programmé de 250 syriens et irakiens. En septembre dernier, la ville comme de nombreuses autres en France avaient assuré se préparer à l’accueil de réfugiés après la mort très médiatique du petit Aylan retrouvé sur une plage de Turquie. Le monde, sous le choc, avait appelé à un réveil des consciences. En France, François Hollande avait annoncé l’arrivée de 24 000 réfugiés (puis 30 000, NDLR). 

L’Etat avec le ministre de l’Intérieur et les élus locaux s’étaient organisés pour un accueil rapide et concerté des migrants qui fuient la Syrie et l’Irak. Mais voilà, les 250 migrants annoncés par le maire PS de Metz ne sont jamais arrivés jusqu’en Lorraine. Selon la préfecture, aucun réfugié syrien ou irakien n’a été accueilli dans la ville dans le cadre du «plan migrant» organisé par le ministre de l’intérieur et les préfectures départementales partout en France. 

Plusieurs sources indiquent que des réfugiés pourraient arriver dans les prochaines semaines. En tout cas à la ville, à la préfecture et au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) on se dit prêt à accueillir des réfugiés à Metz. Des centaines de messins ont donné des vêtements, des équipements pour enfants en bas-âge dont une partie a pris la direction des camps de réfugiés et de la Syrie en guerre. Certains ont même candidaté officiellement pour recevoir des réfugiés chez eux, de leur apprendre le français ou de les aider dans leurs démarches administratives. 

- Hollande confirme l’objectif des 30 000 réfugiés à accueillir -

François Hollande a répété ce vendredi que la France compte toujours accueillir 30 000 réfugiés en 2016. François Hollande a assuré vendredi aux côtés de la chancelière Angela Merkel que « la France et l'Allemagne travaillent dans le même esprit et avec la même volonté » face à la crise migratoire. Le président de la République a aussi assuré que la France « respectera son engagement »d'accueillir 30 000 migrants comme elle s'y est engagée auprès de l'Union européenne. Le Président a également annoncé que la France allait envoyer « un bateau » au large de la Turquie.

«Une conférence téléphonique Russie-Allemagne-France-Royaume-Uni sur la Syrie a été utile, a abouti à un accord pour coordonner les efforts humanitaires », a également expliqué le président Hollande qui a assuré que Vladimir Poutine a « exprimé sa volonté de faire respecter le cessez-le-feu» en Syrie. 

Plusieurs villes de Lorraine avaient exprimé leur intention d’accueillir des réfugiés après l’émotion suscitée par le décès du petit Aylan : Thionville, Metz, Saint-dié-des-Vosges, Epinal, Nancy et son agglomération. Seul le maire (FN) d’Hayange (Moselle) avait clairement exprimé son désaccord pour l’accueil de réfugiés dans sa ville. Le maire (PS) de Vandoeuvre-lès-Nancy avait lui aussi évoqué ses réticences estimant que sa ville n’avait pas les moyens d’héberger dignement des réfugiés.