Le gouvernement débloque 5 millions d’euros par an pour la recherche en Lorraine
La ministre de l’Education nationale et le Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur ont annoncé vendredi le déblocage d’une enveloppe de 5 millions d’euros par an en faveur de la recherche en Lorraine. Une bonne nouvelle pour l’Université qui vient de se distinguer
L’Université de Lorraine a décroché le label I-SITE (Initiative Science – Innovation – territoire – Economies) permettant de booster ses programmes de recherche. Le gouvernement a annoncé à ce titre ce vendredi le déblocage d’une enveloppe de 5 millions d’euros par an qui pourrait d’ailleurs être revu à la hausse d’ici quelques mois. Une aide qui sera concrète dès l’été 2017 a annoncé Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur, lors d’un déplacement à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ce vendredi. Le ministre a confirmé devant de nombreux élus locaux et le président de l’Université de Lorraine «cette aide coup de pouce» lors d’un discours sur le nouveau Campus ARTEM qui accueille des laboratoires de recherche et des écoles et dont le chantier n’est pas encore achevé.
Le Secrétaire d’Etat a rappelé que le label est «une marque d’excellence et une reconnaissance à l’international. Dans le domaine des matériaux, de la gestion durable des ressources naturelles et de l’énergie du futur, si des programmes de recherche nationaux sont lancés, ce sera en Lorraine» assurant lors de sa prise de parole que «le dossier lorrain était excellent et que le jury – assez imprévisible – a été séduit par le projet» a-t-il poursuivi. Assurant que le budget de la recherche «a été préservé et n’a pas subi les politiques d’économies depuis le début du quinquennat de François Hollande», M. Mandon a défendu «l’excellence de la recherche et de la science en France». «Ce qui fait notre force ce n’est pas notre démographie par rapport aux autres pays mais c’est notre recherche, la qualité de nos scientifiques» a affirmé le ministre.
- Rapprocher les entreprises et l'Université -
Thierry Mandon a aussi défendu la place des entreprises. «L’université doit rester la porte d’entrée des entreprises» appelant les universités à donner «plus de places au monde de l’entreprise, des PME, de l’industrie et des start-up du numérique dans celui de l’enseignement supérieur» permettant une meilleure «passerelle» entre les étudiants diplômés et l’emploi, alors que le chômage continue de progresser. Le maire de centre-droit (UDI) de Nancy qui a exhorté le ministre d’imaginer un budget supérieur à 5 millions d’euros par an a rappelé la dernière hausse du chômage en février, dont les chiffres publiés jeudi n’épargnent pas l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
«Je rappelle que les IDEX sont des projets recouvrant un ensemble d’activités de recherche et de formation, reconnus par un jury international comme excellent. Cette reconnaissance et cette labellisation leur permet d’accroître le potentiel existant et de mieux se positionner à l’échelle internationale. Dans la dernière vague de labellisation ce fut le cas de Grenoble, Nice, la Bourgogne-Franche-Comté et la Lorraine. J’indiquerai donc cet après-midi à ces sites ce que cette reconnaissance aura pour conséquence pour eux : dans un premier temps, l’État leur versera une avance forfaitaire. Elle se situera à hauteur de 5 millions pour la Lorraine» a annoncé plus tôt dans la matinée de vendredi Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur dans une interview publiée dans les journaux du groupe EBRA. Elle effectuait, au même titre que M. Mandon, un déplacement sur le thème de la recherche à Grenoble ce vendredi pour annoncer des crédits dans cette région.
- 13 millions d'euros pour Grenoble, 9 millions pour Nice -
L’Université de Grenoble a reçu une dotation de départ de 13 millions d’euros, celle de Nice 9 millions d’euros et celles de Bourgogne-Franche-Comté et de Lorraine 5 millions d’euros chacune a annoncé Mme Vallaud-Belkacem ce vendredi.
L’Université de Lorraine qui a fusionné en 2012 comprenant les campus de Metz, Nancy, Epinal, Thionville et d’autres villes de la région. Avec 55 000 étudiants, 3 000 personnels et 562 millions d’euros, elle est la principale structure de ce type en France. «Nancy est la première ville en terme de densité d’étudiants en France à égalité avec Rennes et Grenoble» a rappelé Pierre Mutzenhardt, président de l’UL, vendredi matin.
0 Commentaire