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Lorraine: le chômeur du bord de la route en passe de trouver un travail
Nancy -
24/03/2016 10h23
Economie
(PHOTO: CAPTURE I>TELE)
L’homme qui était posté au bord d’une voie rapide de la banlieue de Nancy avec une pancarte «je veux travailler» est en passe de décrocher en emploi. Ce chômeur de Vandœuvre-lès-Nancy trouve le temps long et espère pouvoir travailler. Depuis son action, il a reçu des dizaines de propositions.
Gilles Latraye, le chômeur qui s’est fait connaître au début du mois de mars en se postant au bord d’une voie express à l’entrée de l’agglomération de Nancy en demandant un emploi sur une pancarte sommaire, affirme ce jeudi dans L’Est Républicain ne pas encore avoir décroché d’emploi. Toutefois, il pourrait bien être en passe d’en obtenir un. Enfin. L’homme de 57 ans qui ne supporte plus le chômage est rentré chez lui et n’est plus posté sur le bord de la rocade qui rejoint Nancy et les Vosges. Il attend désormais des réponses à des propositions concrètes d’emploi.
En attendant, le chômeur raconte qu’un cadre de Pôle Emploi s’est arrêté en voiture et lui a demandé d’arrêter. «Il m’a dit : il faut que vous arrêtiez de faire ça », raconte le quinquagénaire. «Ma démarche les gênait» lâche-t-il. L’entretien décroché aux services techniques de la mairie de Vandœuvre-lès-Nancy, commune où il réside avec sa femme n’a rien donné. Le maire (PS) Stéphane Hablot avait été interpellé par la démarche de son administré et avait fait en sorte qu’il décroche un entretien à la mairie tout en assurant qu’il ne promettait pas forcément un emploi à la clé.
- Un responsable de Pôle Emploi lui a demander d'arrêter -
«Un jour, on m’a appelé pour me proposer de diriger un cinéma porno» assure-t-il dans les colonnes du quotidien, révélant qu’il a dit non. Son seul espoir est le job de concierge dans un immeuble du centre-ville de Nancy. Assurant attendre la réponse de l’employeur, il se dit effrayé à l’idée de repartir de zéro. S’il n’est plus posté au bord de la route, il pourrait renouveler l’opération s’il ne trouve pas d’emploi.
Employé dans le bâtiment pendant 35 ans, l'homme a été licencié en 2013 à la suite d'un accident de travail. Lourdement blessé à un bras, lorsqu'il retrouva son poste après 20 mois d'arrêt-maladie, il fut licencié par son employeur. Inscrit à Pôle Emploi, il devait effectuer une formation, "mais cela n'a jamais abouti". Aujourd'hui, il dit rechercher du travail à tout prix avec la seule restriction qu'il ne peut plus porter de charge lourde de manière répétée.
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