Metz soumet son projet de classement au Patrimoine mondial de l’Unesco
La ville de Metz a détaillé mardi don projet de classement au Patrimoine mondial de l’Unesco. En 2014, elle a obtenu son inscription sur la liste des biens que la France entend soumettre prochainement à l’Unesco.
Pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, un site doit satisfaire à l’un, au moins, des dix critères définis par l’Unesco pour établir sa «valeur universelle exceptionnelle». La candidature de Metz repose sur trois des dix critères du patrimoine mondial : Constituer un chef-d’œuvre du génie créateur humain (critère n° I), témoigner d’un échange d’influences considérable dans une période ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages (critère n° II) et offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
Un comité de soutien s’est forgé, présidé par Robert Badinter, pour défendre la candidature de Metz. Parmi les signataires de renom : Philippe Starck, Daniel Buren, Shigeru Ban, Mathias Enard notamment. «Avec son passé romain, médiéval, renaissant, classique, Metz constitue l’une des villes d’art les mieux dotés en Europe. Son centre historique compte un nombre impressionnant de chefs-d’œuvre, mais ce n’est pas ce que nous avons mis en avant. Ce qui fait l’universalité de Metz, c’est la recomposition moderne de son paysage à travers l’éclectisme, l’historicisme et la restauration, selon Joseph Abram, architecte, historien et chef du projet Unesco.
Deux zones seront soumises au classement du patrimoine mondial : le quartier cathédrale et le quartier de la gare SNCF. Pour le pôle cathédrale -au Nord, par la pointe de l’îlot formé par le quai Félix Maréchal et la rue des Jardins, à l’Ouest, par la place de la Comédie et par la Moselle, au Sud, par les rues de la Paix, de la Pierre Hardie, du Palais et du Petit Paris, et à l'Est, par les rues des Jardins, du Four du Cloître, Taison et Ladoucette. Pour le pôle gare au Nord, par l’avenue Foch et la place Mondon, à l’Ouest, par les rues d’Austrasie, Pasteur, Antoine et par l’avenue Leclerc de Hautecloque, à l'Est, par la pointe de l’îlot formé par l’angle de l’avenue Foch et de la rue Vauban et au Sud, par la rue Vauban, la place du Général De Gaulle et la rue Lafayette.
- Espoir pour 2017 et un classement en 2019 -
Le 19 avril, la Ville sera auditionnée par le Comité des biens français, réuni au ministère de la Culture à Paris. Pendant 20 minutes, Metz devra présenter et expliquer la valeur universelle de son bien, ainsi libellé : «Metz royale et impériale, enjeux de pouvoir, confrontation stylistique et identité urbaine». Mardi soir à l’Arsenal, le maire (PS) de Metz a présenté le projet devant plusieurs centaines de messins dans une salle comble.
La ville espère que la France soumettra son projet en 2017 à l’Unesco pour un classement en 2019. La présence de François Hollande et Manuel Valls à Metz jeudi pour le sommet franco-allemand sera aussi l’occasion de glisser le sujet au chef de l’Etat.
Dans la perspective de rayonner au niveau national et international, la Cité de l’architecture à Paris devrait accueillir au printemps 2017 (puis l’Arsenal de Metz de juin à octobre 2017) une exposition consacrée à Jacques-François Blondel (1705-1774), grand théoricien de l’architecture et auteur d’un seul et unique projet, la place d’Armes à Metz.
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