La pénurie gagne de plus en plus de stations essence en Lorraine
La crise des carburants qui a commencé dans l’Ouest pour toucher le nord, l’Ile-de-France, le sud-est se généralise dans toute la France. La peur de se retrouver le réservoir vide en Lorraine d’abord épargnée par la pénurie entraîne de longues files d’attente. Le phénomène prend de l’ampleur.
La peur de ne plus pouvoir faire son plein à cause du blocage des raffineries et des dépôts de carburants en France entraîne un effet boule de neige en Lorraine, région d’abord épargnée par la crise. Si quelques stations étaient touchées par une pénurie partielle ou totale ce week-end, plusieurs dizaines de sites sont désormais concernés ce mercredi matin, selon les dernières données de l’application «Mon Essence» mise à jour en temps réel grâce à la participation des utilisateurs.
Ainsi, plusieurs centrales sont en pénurie totale dans la région : Géant Casino à Epinal (Vosges), Leclerc de Saint-Etienne-Lès-Remiremont (Vosges), Système U de Thaon-les-Vosges, Intermarché de Daney (Vosges), Leclerc de Sarrebourg (Moselle), Total de Damelevières (Meurthe-et-Moselle), Leclerc de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), Match de Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), Match de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle), Esso de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), Cora d’Essey-lès-Nancy, Total de Vandœuvre-lès-Nancy, Esso Vandœuvre-lès-Nancy, Esso de Nancy, Esso Château-Salins (Moselle), Avia de Nomeny (Meurthe-et-Moselle), Match de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), Match d’Ars-sur-Moselle, Match de Metz-Lorry (Moselle), Système U de Faulquemont (Moselle), Match de Bitche (Moselle), Leclerc de Betting (Moselle), Shell de l’autoroute A4 à KESKASTEL (Moselle), Esso de LONGUYON (Meurthe-et-Moselle).
D’autres stations sont touchées par une pénurie partielle de leurs stocks : Intermarché de Bains-les-Bains (Vosges), Intermarché de Deneuvre (Vosges), Total de Neufchâteau (Vosges), Intermarché de Neufchâteau, Intermarché de Colombey-les-Belles (Meurthe-et-Moselle), Auchan de Bar-le-Duc (Meuse), Intermarché de Revigny-sur-Ornain (Meuse), Cora de Verdun (Meuse), Intermarché de Belleville-sur-Meuse, Esso de Metz-Borny (Moselle), Esso de Dombasle-sur-Meurthe, Intermarché de Ludres (Meurthe-et-Moselle), Intermarché de Villers-lès-Nancy, Esso de Malzéville (Meurthe-et-Moselle), Monoprix de Villers-lès-Nancy, Colruyt de Dieulouard (Meurthe-et-Moselle), Carrefour Contact de Dieulouard, Esso de Ars-sur-Moselle, Symply Market de Metz (Moselle), Cora de Saint-Avold (Moselle), Esso de Betting (Moselle), Leclerc de Creutzwald (Moselle), Esso de Creutzwald.
- La France puise depuis deux jours dans les stocks stratégiques -
"Depuis deux jours, on a commencé à utiliser les stocks de réserves stratégiques", a indiqué Francis Duseux, président de l'Ufip (Union française des industries pétrolières), au micro de RMC, confirmant une information dévoilée par la CGT, ce jeudi. Plus tôt ce matin, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll démentait cette affirmation, au micro de France Info.
"Chaque jour, on ponctionne l'équivalent d'un jour de consommation", a-t-il précisé, reconnaissant que "la situation est tendue". La panique des automobilistes contribue à ces difficultés, selon lui. "Ces derniers jours la consommation d'essence est multipliée par trois voire par cinq dans certaines zones", a-t-il rappelé. "La demande est tellement importante que nous n'arrivons pas à suivre". Il soutient que si cette situation persiste, "au pire [...] on ferait ça pendant trois mois". Il certifie que le processus est sous "l'entier contrôle de l'Etat", mais "ce sont les opérateurs qui demandent". Interrogé sur la possibilité de voir la situation durer, Francis Duseux répond :"Oui, mais elle ne va pas pour autant empirer".
Le dépôt de carburants de Douchy-les-Mines (Nord), dont l'accès était occupé depuis jeudi par des syndicalistes opposés à la loi travail, a été dégagé mercredi à l'aube par les forces de l'ordre. L'intervention des forces de l'ordre a débuté vers 5 heures pour dégager l'accès à cet important dépôt de carburants situé près de Valenciennes. Environ 80 militants de la CGT et de Sud étaient encore présents mercredi matin.
Six raffineries sur les huit que compte la France étaient touchées mardi contre quatre auparavant et les foyers de contestation se multipliaient. Si la réalité sur le terrain n'est pas toujours aussi tranchée que l'affirment dans une guerre de communication la CGT d'un côté, les raffineurs et le gouvernement de l'autre, la menace d'une pénurie de carburant est forte. Selon le secrétaire d'État aux Transports, 20% des stations sont affectées, les problèmes les plus importants se situant en Loire-Atlantique. L'application Mon essence avance d'autres chiffres "en temps réel" et assure ce mercredi que 4 046 sur 10 269 (39,4 %) stations sont concernées par des pénuries totales ou partielles.
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