VIDEO. De mystérieuses "tâches bleues" bouleversent une ville de Moselle
Une plainte contre X a été déposée par la ville de Marange-Silvange (Moselle) près de Metz après l’apparition de mystérieuses tâches bleues sur les habitations, les voitures et les objets durant le week-end de la Pentecôte. Les habitants et le maire veulent comprendre d’où elles viennent.
Les habitants de la ville veulent comprendre l’origine de mystérieuses tâches bleues apparues sur de nombreux objets extérieurs, leurs maisons ou leurs véhicules durant le week-end de la Pentecôte. Plus de 300 maisons de plusieurs quartiers différents de Marange-Silvange ainsi que des dizaines de véhicules ont été victimes de ces tâches qui ne s’enlèvent pas. «On a tout essayé. Des produits, des jets d’eau puissants, des éponges… Mais rien n’y fait. Ces tâches bleues ne disparaissent pas» s’inquiète un habitant de cette petite ville de 5 800 habitants située non loin de Metz.
«Ces tâches ont aussi atteint mon barbecue, ma boîte aux-lettres» s’inquiète un riverain du lotissement Seille-Andennes. Le périmètre de cette «pluie acide» dont l’origine est inconnue pourrait même avoir touché des villes voisines. Le maire Yves Muller a indiqué qu’il allait se mettre en relation avec ses collègues maires pour s’assurer que cette pluie bleue n’a pas touché que sa commune. La ville de Talange située non loin aurait également été touchée, selon plusieurs habitants.
Le laboratoire privé Leces, missionné par la mairie, estime qu’il ne s’agit pas «d’une pollution naturelle mais d’une pollution flash vraisemblablement, un rejet industriel, dans l’atmosphère, qui a impacté le territoire par le biais d’une pluie». Le laboratoire d’Air Lorraine a également été sollicité. Mais le maire qui ne se satisfait pas des premières conclusions du laboratoire privé pourrait demander des analyses plus poussées. Des échantillons d’eau potable sont toujours en cours d’analyse.
«Le maire a pour l'instant déconsillé de consommer les plantes, légumes ou fruits du jardin par précaution» assure un riverain touché qui préfère désormais attendre les résultats des analyses scientifiques.
- Des analyses qui ne disent rien, pour l'instant -
Le mystérieux reste bleu retrouvé sur les objets «est corrosif» et «attaque le métal, le verre, le bois ou encore l’aluminium». Des dizaines de constats représentant déjà des milliers d’euros sont arrivés en mairie, obligeant le maire à se rapprocher d’un cabinet d’avocat spécialiste dans le droit de l’Environnement permettant de créer un collectif de victimes. Outre les dommages techniques, des premiers habitants commencent à se plaindre de difficultés respiratoires.
L’aciérie la plus proche, celle d’Hagondange gérée par le groupe Ascométal, a rejeté toute responsabilité en assurant ne pas avoir relevé de rejets suspects durant le week-end de la Pentecôte.
Outre la plainte déposée contre X, le maire (Divers droite) de la commune va également saisir le procureur de la République de Metz et le préfet du département.
En 2014, des faits similaires avaient touchés la ville frontalière luxembourgeoise d’Esch-sur-Alzette. Une pluie rougeâtre s’était abattue sur la ville et avait provoqué des dégâts sur de nombreux véhicules à cause de rejets de souffre et de rouilles dégagés par l’usine de gaz de la ville.
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