Absent ce matin des débats de la région Grand-Est à Metz, Philippot critique les cérémonies de Verdun
Le chef de file du groupe FN au conseil régional du Grand-Est s’est fait remarquer par son absence ce lundi matin alors que les débats sur le budget 2016 se sont ouverts. Le président (LR) Philippe Richert n’a pas manqué de faire remarquer son absence au très médiatique numéro 2 du Front national.
Mise à jour 14H20. Le chef de file du Front national est finalement arrivé à Metz dans l'après-midi peu après 14H pour la reprise des débats portant sur le budget 2016 de la région Grand-Est.
«Et il est où ? Et il est où ?» crient les élus de droite et du gauche ce lundi dans l’hémicycle régional de Metz (Moselle) où débattent depuis ce matin les élus de la nouvelle région Grand-Est. Le chef de file du parti d’extrême droite s’est fait remarquer par son absence ce lundi en préférant le plateau de BFMTV-RMC où il était invité pour réagir notamment aux commémorations du centenaire de Verdun (Meuse) qui se déroulaient ce dimanche. Une absence que n’a pas manqué de relever Philippe Richert assurant que lui «ne court pas les plateaux télés et radios pour dénoncer l’ineptie de cette réforme territoriale».
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Face aux interpellations des élus LR et PS à chaque mention du nom de Florian Philippot, les 46 élus frontistes assurent leur patron «qui arrive». Sur Twitter, le vice-président du FN continuait sa journée aux côtés de Marine Le Pen à la rencontre des présidents des collectifs du parti.
Pendant la campagne des régionales mais aussi des législatives et des municipales à Forbach (Moselle), ses adversaires le surnommait déjà «le candidat TGV». Très médiatique, Florian Philippot était en effet très présent dans les médias au détriment de sa présence sur le terrain. Lors de la dernière séance à Strasbourg fin avril, M. Philippot avait également filé sur le plateau de BFMTV le soir-même pour commenter l’actualité.
Le vice-président du FN arrivé second aux élections régionales a préféré réagir à l’actualité notamment sur les cérémonies de commémoration de la bataille de Verdun, qui se sont tenues dimanche en présence de François Hollande et Angela Merkel, Florian Philippot, qui était sur place, s'est dit "choqué" par ce qu'il a vu. "J'ai été extrêmement choqué par la scénographie. Cet espèce de 'jogging' au milieu des tombes de ceux qui sont tombés", a-t-il expliqué.
- Un "jogging au milieu des tombes" - dénonce Philippot
Dans une scénographie conçue par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, 3.400 jeunes, Français et Allemands, ont surgi de la forêt avant de courir entre les tombes, au rythme des Tambours du Bronx. La mise en scène entendait symboliser le fracas de la bataille de Verdun, l'une des plus sanglantes de la Première Guerre mondiale.
"Il y a eu plus de 700.000 morts à Verdun. Que l'on célèbre cela par une course à pied au milieu des tombes, sur les tombes. Je ne sais pas qui a pu imaginer cela, et comment un gouvernement a pu le valider. C'est d'une indécence, d'une gravité. Il n’y a plus rien de sacré, plus rien de respectable. Je suis indigné d’avoir vécu cela. Je ne pensais pas arriver à un tel niveau d’ignominie et de dégradation du caractère sacré de nos morts", a martelé l'eurodéputé.
Florian Philippot s'est également dit choqué par le discours prononcé par François Hollande à Verdun. "Il a profité du centenaire de la bataille, où il aurait dû glorifier nos héros, pour faire un discours où il nous a vendu sa camelote européiste. Le discours s'est terminé sur l'emploi et le chômage au sein de la zone euro. Ce n'est pas possible. On ne vend pas sa camelote à toute occasion. Parfois il faut avoir un peu de hauteur, un peu de dignité dans le propos", a fustigé le vice-président du FN.
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