Metz s’est préparée à une double attaque terroriste de masse

Metz - 29/06/2016 10h34
Lu 48 409 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Metz s’est préparée à une double attaque terroriste de masse
Société
Le scénario : une attaque kamikaze dans un bus de voyageur et un second attentat visant une gare routière. Un mode opératoire redouté en France. (PHOTO: SDIS de Moselle)

Pour la première fois, la préfecture de Moselle a testé mardi un scénario catastrophe. Les pompiers, la police, les hôpitaux se sont préparés à une double attaque terroriste. Le ministre de l’Intérieur avait prévenu lors d’un déplacement à Metz que la province n’était pas épargnée par la menace.

L’exercice s’était déjà déroulé à Nancy dans une salle accueillant des événements sportifs pour simuler une attaque terroriste de masse. Alors que la menace est au plus haut et n’épargne pas les villes moyennes en dehors de l’Ile-de-France selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la préfecture de Moselle a déployé hier d’importants moyens pour prévenir le risque terroriste. L’Etat a éprouvé hier le dispositif Sinus de suivi des victimes lors d’un scénario qui a des impressions de déjà vue : un kamikaze fait usage de sa ceinture d’explosifs dans un bus de voyageurs, un second terroriste a actionné sa ceinture dans une gare routière.

Le but hier – pour 120 pompiers, médecins du SAMU, membres de la sécurité civile et policiers – était de mettre en pratique le dispositif Sinus. Après le carnage fictif qui concernait 41 acteurs cobayes de l’école d’infirmiers de Metz, un bracelet d’identification à code-barres est disposé sur chaque victime en plus des premiers secours porté sur les blessés les plus graves. Les secours sont équipés d’un ordinateur portable et y indiquent les premières informations sur les victimes : «urgences relative» pour les moins graves «absolue» pour les personnes qu’il faut évacuer d’urgence, types de blessures, sexe, âge… Puis, après un premier diagnostic réalisé au poste médical avancé, les victimes sont évacuées vers les hôpitaux selon la gravité de leur blessure.

Le dispositif a été inauguré en 2009 à Paris et en Ile-de-France et a déjà été concrètement appliqué pendant les attentats du 13 novembre 2015. Tout était malheureusement réuni pour que le Sinus soit activé : de nombreuses victimes sur plusieurs sites dont des terrasses, des restaurants, une salle de spectacle, des rues… Mais au vue de la gravité des événements et le nombre de blessés notamment au Bataclan, le dispositif a montré des signes de faiblesse. Dans la nuit du 13 novembre, les autorités ignoraient l’identité de nombreux blessés et ne savaient pas dans quel hôpital ils avaient été admis. Pour la Moselle, ce dispositif qui est aussi prêt dans le nord de la France devrait être opérationnel pour la fin de l’année 2016.

- Un dispositif déjà appliqué pour le 13 novembre à Paris -

L’hôpital de Mercy situé dans la banlieue de Metz s’est aussi préparé à un scénario catastrophe de type NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique). L’exercice se déroule une fois par an. Cette fois, c’est un camion sur la RN431 qui explose. La simulation d’accident mettait en exergue le gaz contenu dans le véhicule et pouvant créer une gêne respiratoire. Outre le risque terroriste qui concerne désormais de possibles attaques chimiques – comme l’avait assuré Manuel Valls lors d’un discours à l’Assemblée nationale – ce type d’exercice est aussi utile en cas d’accident industriel.

L’exercice intervient alors que ce mardi soir, l’aéroport international d’Istanbul en Turquie a été le scénario d’une attaque terroriste faisait au moins 36 morts et 147 blessés. Là aussi, comme à Bruxelles, un mode opératoire type semble de dessiner : au moins trois individus équipés de ceintures d’explosifs et d’arme de guerre attaquent un lieu public très fréquenté. Un scénario noir redouté en France qui se prépare à de nouveaux attentats. Selon plusieurs experts, il est désormais question de savoir où et quand des terroristes peuvent frapper et non si de tels événements peuvent se reproduire. Pour les spécialistes, il n’y a aucun doute.

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1 Commentaire

erfranc
Eric F. - il y a 4 mois
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C'est une bonne initiative qui trouvera ses limites forcément par des facteurs de nombres, d'accessibilité etc... Nous sommes en "logique" de guerre. Là, nous réfléchissons sur l'"après"...peut on prévenir un peu en "avnt" ..? Je suggère que toutes personnes volontaires affiliées et régulièrement suivies par son club soient autorisée, après contrôle par les services de police et de préfecture, au port d'arme et à ouvrir le feu dans des circonstances précises. L'entrainement parfois supérieur à celui de la gendarmerie et de la police ajoute à la crédibilité de cette proposition. Elle déclenchera certainement une polémique mais peut être evitera t'on ou limitera t'on des carnages. Répondre
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