Nancy s’est préparée à un attentat chimique de masse lors d’un exercice
La préfecture de Meurthe-et-Moselle a organisé mercredi soir un exercice de grande ampleur mobilisant les secours, les hôpitaux et les forces de sécurité. Objectif: préparer les personnels à l’éventualité d’une attaque terroriste chimique de masse.
Selon Manuel Valls, la menace terroriste n’a jamais été aussi élevée dans le pays. Pour le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la menace ne se concentre pas seulement à Paris et sa région mais aussi en province, a-t-il rappelé il y a quelques semaines lors d’un déplacement à Metz (Moselle). Semaine après semaine, l’enquête sur les attentats du 13 novembre révèle l’existence d’un réseau tentaculaire prêt à agir en Belgique mais aussi en France. Mercredi soir au Palais des sports de Nancy, la préfecture du département simulait un attentat de masse visant le grand public lors d’un événement sportif. Un scénario tout-à-fait probable.
Pour la préfecture, l’exercice a plusieurs objectifs : tester la rapidité de mobilisation des moyens, la réactivité des services et l'organisation de la prise en charge des victimes en testant la décontamination de masse sur site et la décontamination fixe à l'hôpital central avec les membres de l'équipe hospitalière. Hier, l’exercice permettait la mobilisation des sapeurs pompiers, du centre hospitalier régional universitaire de Nancy (Samu, personnel hospitalier...), de la police nationale, de la justice, du service régional de police judiciaire, de la ville de Nancy et du Grand Nancy, des associations agréées de sécurité civile et de la préfecture. Au total, 350 personnes étaient mobilisées au palais des sports où se jouent habituellement les matchs du SLUC Nancy Basket.
- Valls avait évoqué le risque d’une attaque chimique -
L’exercice chimique a été préféré cette fois. Pas d’attaque à l’arme lourde ou d’explosifs mais la dispersion d’un produit chimique et toxique dans la salle bondée de spectateurs lors d’un événement sportif. Un scénario – d’attaque chimique – qui avait été évoqué là aussi par Manuel Valls lors d’un discours à l’Assemblée nationale. Mercredi soir, le scénario grandeur nature était le suivant : dispersion de ce fameux produit, arrivée des premiers secours, déclenchement d’une cellule de crise à la préfecture, tri des premières victimes selon l’urgence, mise en place de moyens exceptionnels (camion spécialisé, tenues adaptées…). Les acteurs jouant les victimes étaient invités à réagir de manière la plus réaliste possible pour que les secours interviennent en situation.
Un exercice qui permettra de constater les points forts et les points faibles en cas d’attaque. L’entraînement de ce type est désormais devenu indispensable tant la menace est élevée. Après les attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, une polémique a éclaté à propos de la lenteur d’arrivée des forces spéciales notamment au Bataclan pour donner l’assaut. Selon certaines victimes, du temps de perdu qui a été fatal pour des spectateurs blessés par balle à l’intérieur de la salle. D’ailleurs ce jeudi, la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de novembre se rend au Bataclan pour une reconstitution.
Retour en images sur l'exercice de sécurité civile ORSEC sur la thématique d'un attentat à caractère chimique au palais des sports Jean Weille à Nancy.
Posté par Préfet de Meurthe-et-Moselle sur jeudi 17 mars 2016
0 Commentaire