Metz va accueillir une centaine de migrants de la jungle de Calais
Le préfet de la Moselle a confirmé lundi que la ville de Metz allait accueillir une centaine de migrants en provenance de la jungle de Calais. Le chef de l’Etat a promis lors d’un déplacement dans la ville confrontée à une forte pression migratoire que la jungle sera démantelée avant la fin de l’année.
Déjà débordé par un campement de 200 migrants que les autorités peinent à gérer, le préfet de la Moselle a confirmé lundi lors d’une conférence de presse commune avec le maire (PS) Dominique Gros que le département allait accueillir une centaine de réfugiés. François Hollande a promis le même jour le démantèlement intégral de la jungle de Calais d’ici la fin de l’année avant l’hiver. Lors de ce déplacement – une première depuis 2012 – M. Hollande a confirmé son intention de demander aux collectivités locales d’accueillir leur part de la jungle de Calais.
Le plan du gouvernement avait fuité dans la presse et précisait la répartition des 11 000 réfugiés de la jungle de Calais dans toutes les régions de France – sauf l’Ile-de-France et la Corse. Pour l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, les collectivités devraient accueillir jusqu’à 1 300 migrants, selon le ministre de l’Intérieur. Selon le préfet de la Moselle, Emmanuel Berthier, la nouvelle région Grand-Est devraient en accueillir 1 000 et une centaine seront répartis dans des places d’hébergement qui sont en cours d’étude à Metz.
La Ville de Metz et la préfecture de Moselle ont annoncé lundi matin le démantèlement prochain d'un campement de fortune de près de 200 migrants, originaires pour la plupart des Balkans. "La situation telle qu'elle est ne peut pas perdurer, tant en termes de sécurité que d'accueil", a estimé le préfet de Moselle, Emmanuel Berthier, expliquant que les personnes seraient soit relogées dans des hébergements d'urgence, soit renvoyées vers les pays où elles ont déposé leur première demande d'asile.
- Un campement de fortune déplacé de quelques mètres -
Le campement de fortune est situé sur le parking d'un dispositif de premier accueil (DPA) à la périphérie du centre-ville de Metz. Ce parking accueille régulièrement des campements de fortune, a rappelé le maire de Metz Dominique Gros (PS): 800 personnes en 2013, 400 en 2014. Lors du dernier démantèlement l'été dernier, 160 personnes avaient été relogées. Mais il s'était progressivement reconstitué depuis la mi-août comptant aujourd'hui près de 200 personnes. "On ne démantèle pas un camp sans trouver de solution", a souligné Dominique Gros en jugeant la situation actuelle "inacceptable".
Le problème de ce camp de migrants ne devrait toutefois pas être réglé dès la fin de semaine, date de son démantèlement. Le campement de fortune qui s’est installé sous les fenêtres d’un ancien dépôt de bus transformé en incubateurs de start-up du numérique va en fait être transféré de quelques centaines de mètres, sur une zone de stationnement voisine.
L'annonce intervient alors que le président François Hollande a promis lundi matin à Calais que le camp de migrants de la "jungle" où s'entassent entre 7.000 et 10.000 migrants, serait très bientôt démantelé "complètement, définitivement".
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