Uber va débarquer à Metz et Nancy et concurrencer les taxis
Le service de VTC américain implanté dans la plupart des grandes villes de France a annoncé qu’une implantation dans les villes moyennes se fera, notamment à Metz et Nancy après Strasbourg. Concurrent des taxis, Uber a dynamité le secteur jusqu’à provoquer des réactions violentes de ses concurrents.
Alexandre Droulers, directeur de la Stratégie d'Uber France a fait un point d’étape de l’implantation du géant des VTC américain dans la région Grand-Est à l’occasion d’une conférence consacrée à l’innovation, jeudi à Strasbourg (Bas-Rhin). Selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le patron du spécialiste des VTC a annoncé qu’il entendait s’implantait dans des villes moyennes de la nouvelle méga-région dont Metz et Nancy sans toutefois avancer de dates. Après Strasbourg où il est présent depuis plus d’un an, Uber est aussi à Colmar. Dans la ville alsacienne, il n’a pas encore fait la promotion de son service mais il est bien en service depuis la dernière Foire aux Vins.
A Strasbourg, Uber a aussi annoncé l’arriver prochaine du service - UberEats, qui consiste à la livraison de repas existant déjà à Paris (une centaine de restaurants impliqués), «dans les 12 mois». Ce service existe aussi à Londres et Amsterdam, doit ouvrir à Bruxelles. UberIceCream a également été testé au mois de juillet dans la capitale du Grand-Est tandis que le service UberPool ne serait pas encore envisagé à Strasbourg au vue de la demande qui est encore loin d’atteindre celle des grandes agglomérations européennes.
En guerre ouverte avec les taxis, le géant Uber veut toutefois calmer le jeu. "Notre vrai concurrent, c'est la voiture particulière, pas le taxi", a assuré M. Droulers sur la scène principale du salon i-novia à Strasbourg jeudi dernier. Sur scène, le responsable France du géant californien a assuré qu’"Uber ouvre la possibilité d'une activité stable, rémunératrice et souple. En quatre ans, de 2012 à 2016, 12 000 activités de conducteurs ont été créées".
- La guerre entre VTC et taxis est toujours aussi forte -
Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports a officialisé début octobre le lancement de la plateforme Le.Taxi qui permet de réserver une voiture en un clic. En réponse, Uber annonce une fonction de réservation et Chauffeurs Privés a relancé son programme fidélité. La guerre du court trajet urbain est lancée dans de nombreuses villes entre taxis et acteurs de la nouvelle économie. Dès lors qu'ils passent par Le.taxi, les clients ne se voient plus facturer de frais d’approche, tout en étant informés du temps d’attente, et du prix estimé de la course. Ils peuvent aussi noter les chauffeurs. Pour l’instant, le paiement se fait comme par le passé, par carte ou en liquide. À ce jour, 7.000 chauffeurs s’y seraient abonnés et depuis la mise en place du service en mars, 20.000 commandes auraient été honorées.
Uber n’a pas voulu réagir sur ce sujet préférant annoncer la création d’une nouvelle fonctionnalité: la réservation d’une voiture de 15 minutes à 30 jours à l’avance. Ce service est déjà proposé par les autres plateformes de VTC (Chauffeurs Privés, SnapCar…), mais pas par Uber, c’est nouveau. Et cela permet notamment d'éviter que les chauffeurs proposent eux-mêmes des rendez-vous aux clients, déplacements programmés sur lesquels Uber ne touche pas de commission.
L'appli Cheuffeurs Privés vient de relancer son programme fidélité pour payer moins quand on voyage beaucoup ainsi que la garantie zéro