Metz assume la suppression progressive du stationnement gratuit

Economie

Progressivement, le stationnement gratuit va disparaître dans les quartiers de Metz (Moselle) a annoncé mardi la municipalité.

La ville de Metz va supprimer des centaines de places gratuites dans plusieurs quartiers à partir du mois d’août 2017. Une politique assumée par le maire (PS) de Metz et sa majorité qui veulent lutter contre l’occupation longue des places de parking en surface et permettre une meilleure rotation. La ville qui entend confier la gestion du stationnement au privé va également étendre les zones payantes, réduisant de facto le nombre de places gratuites à Metz. Pour Jérémy Aldrin (Les Républicains) du groupe d’opposition «Rassemblement pour Metz», «l’objectif principal de la municipalité à travers ce nouveau contrat est clair et sans équivoque : maximiser sa redevance et donc ses recettes pour faire face aux conséquences de sa mauvaise gestion financière depuis 2008».

Le nombre de places payantes va ainsi passer de 2 817 à 4 641, soit plus de 1 800 places actuellement gratuites qui vont devenir payantes (+65% de places payantes). De nombreux quartiers vont être concernés: la zone Sablon Nord, le bas de Queuleu, une partie du Pontiffroy, l’Amphithéâtre, le secteur Verdun, Kennedy, Metz Plage, secteur Louis Le Débonnaire et Paixhans. 

"Le stationnement payant favorise la rotation des voitures dans les quartiers, demandez aux habitants se défend Dominique Gros, maire de Metz. L'espace public est précieux : il doit être valorisé et utilisé avec des voitures qui tournent" assure-t-il, justifiant que "le fléau c'est le stationnement de voitures ventouses qui ne bougent jamais favorisés par le stationnement gratuit". Face à la colère qui s’annonce des automobilistes, l’adjoint en charge du délicat dossier du stationnement Guy Cambianica assure que "pour favoriser le statiO résident nous allons diminuer abonnement résident annuel à 17€/mois". L’adjoint poursuit "nous allons donc étendre le stationnement payant avec des zones à 1€/heure sur 1 700 places".

- 1 800 places gratuites vont devenir payantes en août 2017 -

Le maire de Metz assure que "nous allons donc étendre le stationnement payant avec des zones à 1€/heure sur 1 700 places" permettant à ces places d’être moins chères que les parkings souterrains ou aériens. Par ailleurs, alors que l’opposition s’inquiète de la politique de stationnement au centre-ville commerçant, M. Gros répond qu’il entend "proposer la gratuité pour 30 minutes sur 60 places de l'hyper-centre pour favoriser la rotation".

Dominique Gros assure également que la signalétique pour les parkings relais du réseau Mettis va être renforcée pour que les automobilistes puissent se stationner aux portes de l’agglomération et emprunter les transports en commun. 

Outre la gestion du stationnement, le contrôle va prochainement être confié au privé à Metz et dans d’autres villes françaises. D'ici à 2018, ce sont des prestataires privés qui vont être chargés d'assurer un meilleur recouvrement des frais de stationnement. À Paris, neuf automobilistes sur 10 garés dans la rue ne paient pas leur stationnement.

Manque à gagner pour la ville de Paris : 300 millions d'euros pas an, soit l'équivalent annuel du fonctionnement des crèches. Alors, pour obliger les automobilistes à payer dès 2018, le contrôle du stationnement pourrait être confié à des entreprises privées spécialisées. Un contrôle externalisé, des recettes empochées par la ville, ce sera bientôt le cas aussi à Metz (Moselle) et à Suresnes (Hauts-de-Seine). Madrid (Espagne) a déjà privatisé le contrôle de ses places où désormais 90% des usagers y ont changé leurs habitudes et paient désormais leur stationnement.