Incidents Metz-Lyon: le président du FC Metz estime qu'ils "ont sali l'honneur" du club
Les supporters messins qui ont lancé samedi des pétards sur le gardien lyonnais Anthony Lopes et le médecin de l'OL "ont sali l'honneur" du club, a dit dimanche le président du FC Metz, Bernard Serin.
"Les incidents qui se sont produits samedi soir au Stade Saint-Symphorien sont absolument inacceptables. Ils sont le fruit de quelques individus isolés qui, par leur comportement inqualifiable, ont sali l'honneur de notre club, de notre ville et celui des supporters messins qui, eux, aiment profondément leur club. Ces individus font honte au FC Metz, ils me font honte à titre personnel", a fait savoir M. Serin dans un communiqué.
Samedi soir, le match Metz-Lyon a été interrompu définitivement à la 31e minute, alors que le score était de 1-0 en faveur de l'équipe lorraine, après que des jets de pétards ont blessé le gardien lyonnais, et le médecin venu le secourir. Anthony Lopes, transporté à l'hôpital, souffre de "surdité traumatique sans conséquence pour (son) avenir", a-t-il déclaré dimanche sur son compte Instagram.
LIRE AUSSI. Après les jets de pétards à Metz-Lyon, le gardien Lopes souffre de "surdité traumatique"
Quant au FC Metz, qui risque de lourdes sanctions, il va "mettre en place très rapidement un arsenal de mesures fermes et radicales pour que ces incidents ne se reproduisent plus jamais au Stade Saint-Symphorien", a indiqué Bernard Serin.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Metz pour retrouver les auteurs des incidents, notamment à l'aide des caméras de surveillance du stade. Et les deux clubs entendent porter plainte pour coups et blessures volontaires, selon le président des Grenats, qui espère que le match sera rejoué "prochainement".
- "Un arsenal de mesures fermes et radicales", promet Metz -
Le syndicat des joueurs professionnels (UNFP) a appelé dimanche à une prise de conscience collective autour du football, sous peine de revenir "aux jeux du cirque", après les jets de pétards sur le gardien de Lyon Anthony Lopes samedi à Metz en L1. "Nous sommes à nouveau désarmés face à la violence qui, tel un mal sournois, se répand dans nos stades, maladie que l'on aurait tort de ne pas croire insidieuse", écrit l'UNFP dans son communiqué.
Et d'ajouter: "nous devons tous combattre le mal, éduquer, convaincre, dissuader au-delà des portiques, des fouilles systématiques ou de la multiplication des stewards". L'UNFP, "seule, n'y parviendra pas, au même titre que la LFP ou que les clubs". "Sachons donc utiliser l'élan aujourd'hui unanime pour avancer (...) avant que les mauvais scénarios d'anticipation, qui nous promettent un sport déshumanisé et violent, nous renvoient aux jeux du cirque", conclut le syndicat.
(Avec AFP)