Jean-Luc Mélenchon propose la suppression du concordat d’Alsace-Moselle
Le candidat de la France insoumise à la présidentielle maintient sa proposition de supprimer le concordat d’Alsace-Moselle déjà défendue en 2012. Une idée qu’il défend seul dans la course présidentielle alors qu’il tenait mercredi soir un grand meeting à Strasbourg (Bas-Rhin).
Dans le cadre de sa rubrique "une mesure à la loupe", le quotidien Libération s’est penché sur cette proposition et détaille l'origine de cette exception régionale permettant, notamment, de faire salarier les prêtres, pasteurs et rabbins par l'Etat. Un dispositif connu de tous en Alsace et en Moselle mais qui est encore peu comprise par les Français des autres régions.
La mesure, qui figurait déjà à son programme en 2012 est reprise dans son projet 2017, détaillé sur le site internet avenirencommun.fr. Dans le livret thématique n°3, consacré à la laïcité, "pilier de la République une et indivisible", un paragraphe est consacré au refus des régimes dérogatoires. Le candidat de la gauche de la gauche est le seul pour l’instant à défendre la suppression du concordat d’Alsace et de Moselle. A droite, Marine Le Pen a toujours défendu le droit local tout comme Les Républicains (ex-UMP). En 2012, Nicolas Sarkozy souhaitait conserver le concordat tout comme François Hollande. Emmanuel Macron ou encore Benoit Hamon ne se sont pas encore exprimés sur la question.
«La laïcité est la condition de la liberté de conscience de chacun, de l’égalité et de la fraternité entre tous les citoyens. […] Nous proposons […] d’étendre le bénéfice de la loi de 1905 à tout le territoire de la République (abroger le Concordat d’Alsace-Moselle et les divers statuts spécifiques en vigueur dans les Outre-mer).» peut-on lire dans le programme de Jean-Luc Mélenchon publié sur son site internet. .
En meeting à Strasbourg, Mélenchon tend sa main au candidat PS
Mercredi soir lors d’un meeting à Strasbourg en Alsace où s’applique le droit local, le candidat n’est pas revenu sur cette décision. Il a tendu la main au candidat PS Benoit Hamon. "Jusqu'à dimanche je suis occupé (...) Je propose un rendez vous la semaine prochaine soit vendredi, soit samedi, soit dimanche. C'est moi qui propose", a-t-il lancé devant quelque 2.500 sympathisants réunis dans la salle du Palais de la musique et des congrès de Strasbourg.
"Tous ont dit qu'ils présenteraient leur candidature. Mais quand bien même il faudrait une (candidature unique), laquelle? La mienne", a-t-il lancé.
Revendiquant mercredi soir plus de 248.000 "soutiens citoyens" inscrits sur son site de campagne jlm2017.fr il s'est dit "prêt à faire confiance". "Mais pas question de dire on va renégocier le Traité européen, on va arrêter le nucléaire et finalement ne rien faire du tout", a-t-il averti
M. Mélenchon a adressé une main tendue aux électeurs socialistes et écologistes, dans l'hypothèse d'une qualification au 2e tour de la présidentielle 2017. "A la fin, ne doutez pas une seconde, si je suis au 2e tour, tous ceux qui veulent participer au grand œuvre seront les bienvenus, mais sur la base du programme triomphant" du mouvement de la France insoumise.
Outre la critique d’instaurer la majorité pénale à 16 ans proposée par François Fillon mercredi, M. Mélenchon a critiqué Marine Le Pen donné en tête au premier tour. "On ne peut pas la croire (...) Ce qu'elle dit en général c'est faux" a-t-il lancé.
Dans le sondage quotidien Ifop pour Paris Matche-iTELE et Sud Radio, Jean-Luc Mélenchon progresse et ne recule pas en intention de vote alors que son adversaire PS baisse depuis son entrée en campagne présidentielle. Le candidat de la France Insoumise est désormais crédité de 11,5% et M. Hamon de 14%.
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