Guaino (LR) contre la participation du ministre turc à un meeting à Metz

Metz - il y a 8 heures
Lu 1 644 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Guaino (LR) contre la participation du ministre turc à un meeting à Metz
Politique
Henri Guaino lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy (il fut son conseiller spécial à l'Elysée), en 2012.

Henri Guaino (LR), candidat à l'élection présidentielle, a estimé que la France n'aurait pas dû autoriser le ministre turc des Affaires étrangères à participer à un meeting électoral ce dimanche après-midi à Metz.

M. Guaino a affirmé sur BFMTV que le chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a dénoncé un comportement rappelant "le nazisme et le fascisme" après le refoulement d'une ministre turque par les Pays-Bas, était "dangereux pour la démocratie et la paix dans le monde". "Quand un chef d'Etat, un ministre, se déplace dans un pays, il est normal qu'il aille voir la communauté" originaire de son pays, a estimé le député Les Républicains. "En revanche, je trouve tout a fait anormal qu'un ministre étranger ès-qualité vienne faire une campagne politique dans un autre pays auprès de ses concitoyens", a-t-il poursuivi.

LIRE AUSSI. Meeting turc à Metz : le gouvernement sommé de s'expliquer, la droite en colère

Le meeting du ministre des affaires étrangères turc à Metz s'invite dans la présidentielle

Meeting turc à Metz: pour Fillon, Hollande rompt "la solidarité européenne"

À Metz, le ministre turc des Affaires étrangères qualifie La Haye de "capitale du fascisme"

Près d'un millier de personnes issues de la communauté turque devaient assister dimanche à Metz à un meeting du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, qui n'avait pas été autorisé la veille à se rendre aux Pays-Bas. "Si l'Europe voulait signifier une forme de solidarité entre les différents pays européens, ce serait bien que la France soutienne les Pays-Bas ou l'Allemagne qui se font traiter de nazis", a dit M. Guaino. "La solidarité européenne voudrait que tous les pays européens, à commencer par la France, élèvent une protestation scandalisée auprès du gouvernement turc. Ne serait-ce que pour cela, la France n'aurait pas dû accepter que le ministre des Affaires étrangères turc vienne tenir cette réunion", a-t-il déclaré.

Le déplacement du ministre turc en France a été "accepté par le ministère des Affaires étrangères", a dit la préfecture de Moselle.

Fillon accuse Hollande de "rompre la solidarité européenne"

François Fillon a accusé dimanche François Hollande de rompre "de manière flagrante la solidarité européenne" en autorisant la tenue dimanche à Metz d'un meeting électoral en présence du ministre turc des Affaires étrangères. "Il est évident qu'une position commune aurait dû prévaloir pour gérer les demandes turques. Le gouvernement français aurait dû empêcher la tenue de ce meeting", écrit le candidat de la droite à la présidentielle dans un communiqué.

Le gouvernement néerlandais a refusé samedi l'entrée sur son territoire au ministre turc des Affaires Etrangères, Mevlut Cavusoglu, qui entendait y tenir une réunion politique en vue du référendum constitutionnel prévu prochainement par Ankara.

"Le ministre turc était aussitôt accueilli en France avec empressement par le gouvernement de François Hollande", écrit François Fillon pour qui "cette affaire a été mal gérée de bout en bout".

"En agissant ainsi François Hollande rompt de manière flagrante la solidarité européenne", écrit-il. "De plus, deux de nos plus proches alliés, l'Allemagne et les Pays-Bas, ont été publiquement insultés de façon inqualifiable par les dirigeants turcs", poursuit le candidat de la droite.
 

(Avec AFP)

Suggérer une correction

1 Commentaire

Malavois
Christian M. - il y a 1 heure
Signaler un abus
Ainsi, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a pu sans encombre participer activement à un meeting de soutien électoral, visant à obtenir le pouvoir absolu pour Erdogan, organisé à Metz ce dimanche avec la bénédiction du gouvernement Hollande. Honte à Hollande et son gouvernement qui à l'opposé ne font rien pour soutenir le droit à la liberté d'expression actuellement bafoué en Turquie. C'est là un silence coupable de la France face à la dérive dictatoriale d'Erdogan. Est-il nécessaire de rappeler que chaque jour qui passe en Turquie, des députés et dirigeants de gauche, des journalistes de quotidiens d'opposition, des écrivains, des avocats et magistrats, se font arrêter et emprisonner. La liste est longue des éléments prouvant cette dérive dictatoriale : purge massive dans l'administration publique, dans l'armée, emprisonnement de journalistes, fermeture de médias audiovisuels et de la presse non inféodés, guerre meurtrière menée contre le peuple Kurde en Turquie, ainsi qu'en Syrie et en Irak, appui direct et indirect à Daech ... Serait-ce que Hollande et son gouvernement craignent secrètement d'éventuelles représailles de la part de l'autocrate Erdogan à l'encontre de l'Union européenne ? Celle notamment que celui-ci mette à execution ses menaces, réitérées à plusieurs reprises, de laisser les 2,7 millions de réfugiés syriens présents sur son territoire passer les frontières de l'Union européenne ? On est bien là, en droit de se poser la question ... Répondre
Envoyer
Top Actu
69 000 €
Remiremont - 65 m²
Appartement Remiremont
245 000 €
Morhange - 180 m²
Maison Morhange
88 000 €
Gérardmer - 110 m²
Maison Gérardmer
160 000 €
Gérardmer - 75 m²
Maison Gérardmer
avec Logo Immoregion.fr
Suivez LORACTU.fr
télécharger notre extension