Guaino (LR) contre la participation du ministre turc à un meeting à Metz
Henri Guaino (LR), candidat à l'élection présidentielle, a estimé que la France n'aurait pas dû autoriser le ministre turc des Affaires étrangères à participer à un meeting électoral ce dimanche après-midi à Metz.
M. Guaino a affirmé sur BFMTV que le chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a dénoncé un comportement rappelant "le nazisme et le fascisme" après le refoulement d'une ministre turque par les Pays-Bas, était "dangereux pour la démocratie et la paix dans le monde". "Quand un chef d'Etat, un ministre, se déplace dans un pays, il est normal qu'il aille voir la communauté" originaire de son pays, a estimé le député Les Républicains. "En revanche, je trouve tout a fait anormal qu'un ministre étranger ès-qualité vienne faire une campagne politique dans un autre pays auprès de ses concitoyens", a-t-il poursuivi.
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Près d'un millier de personnes issues de la communauté turque devaient assister dimanche à Metz à un meeting du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, qui n'avait pas été autorisé la veille à se rendre aux Pays-Bas. "Si l'Europe voulait signifier une forme de solidarité entre les différents pays européens, ce serait bien que la France soutienne les Pays-Bas ou l'Allemagne qui se font traiter de nazis", a dit M. Guaino. "La solidarité européenne voudrait que tous les pays européens, à commencer par la France, élèvent une protestation scandalisée auprès du gouvernement turc. Ne serait-ce que pour cela, la France n'aurait pas dû accepter que le ministre des Affaires étrangères turc vienne tenir cette réunion", a-t-il déclaré.
Le déplacement du ministre turc en France a été "accepté par le ministère des Affaires étrangères", a dit la préfecture de Moselle.
Fillon accuse Hollande de "rompre la solidarité européenne"
François Fillon a accusé dimanche François Hollande de rompre "de manière flagrante la solidarité européenne" en autorisant la tenue dimanche à Metz d'un meeting électoral en présence du ministre turc des Affaires étrangères. "Il est évident qu'une position commune aurait dû prévaloir pour gérer les demandes turques. Le gouvernement français aurait dû empêcher la tenue de ce meeting", écrit le candidat de la droite à la présidentielle dans un communiqué.
Le gouvernement néerlandais a refusé samedi l'entrée sur son territoire au ministre turc des Affaires Etrangères, Mevlut Cavusoglu, qui entendait y tenir une réunion politique en vue du référendum constitutionnel prévu prochainement par Ankara.
"Le ministre turc était aussitôt accueilli en France avec empressement par le gouvernement de François Hollande", écrit François Fillon pour qui "cette affaire a été mal gérée de bout en bout".
"En agissant ainsi François Hollande rompt de manière flagrante la solidarité européenne", écrit-il. "De plus, deux de nos plus proches alliés, l'Allemagne et les Pays-Bas, ont été publiquement insultés de façon inqualifiable par les dirigeants turcs", poursuit le candidat de la droite.
(Avec AFP)
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