Le meeting du ministre des affaires étrangères turc à Metz s'invite dans la présidentielle
L'arrivée du ministre des affaires étrangères turc, avec l'aval de la diplomatie française, après son refus d'entrée aux Pays-Bas a provoqué une vive polémique à droite et à l'extrême droite. De nombreux ténors mais aussi des candidats à l'élection présidentielle se sont insurgés de sa présence en accusant François Hollande "d'impuissance". La crise entre une partie de l'Europe et la Turquie est au plus haut.
Les deux principaux candidats à l'élection présidentielle sur le droite de l'échiquier ont déoncé avec force dimanche la présence du ministre des affaires étrangères turc qui s'est invité à un meeting pro-Erdogan à Metz (Moselle). François Fillon (Les Républicains), Marine Le Pen (Front national), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) ou encore Henri Guaino (député LR, candidat sans étiquette à la présidentielle) ont tous été dans le même sens: la France n aurait dû suivre la décision des Pays-Bas et refuser sur son territoire l'entrée de Melvut Cavusoglu. "Pourquoi devrai-t-on tolérer sur notre sol des propos que d'autres démocraties refusen ?" s'est indignée Mme Le Pen refusant "toute campagne électorale turque en France" a-t-elle écrit dans un tweet.
François Hollande a rompu "de manière flagrante la solidarité européenne" a vertement critiqué François Fillon, candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle dans un communiqué publié ce dimanche au moment où le meeeting réunissait un millier de pro-Erdogan, le président turc, dans une salle du parc des expositions de Metz. "Il est évident qu'une position commune aurait prévaloir pour gérer les demandes turques" dit-il. "Le gouvernement français aurait dû empêcher la tenue de ce meeting" tranche le candidat Les Républicains. Le candidat Debout la France, qui a obtenu ses 500 signatures, Nicolas Dupont-Aignan a également dénoncé ce meeting en affirmant qu'il avait "honte" de l'autorisation de ce meeting pour "cet apprenti dictateur" qu'est Erdogan. D'autres ténors de la droite républicaine comme Henri Guaino, Nadine Morano ou Pierre Lellouche ont également dénoncé
la tenue de ce meeting.
Le gouvernement français se couche devant la #Turquie en acceptant le meeting prévu à #Metz. Quelle lâcheté !
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 12 mars 2017
Le gouvernement français aurait dû empêcher la tenue du meeting de #Metz. https://t.co/nCR4QPPCk5
— François Fillon (@FrancoisFillon) 12 mars 2017
Pourquoi devrait-on tolérer sur notre sol des propos que d'autres démocraties refusent ? Pas de campagne électorale turque en France. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 12 mars 2017
Vu les discours communautaristes contre la France du meeting d'octobre 2015 à Strasbourg, irresponsable d'accepter le meeting turc de Metz !
— Florian Philippot (@f_philippot) 12 mars 2017
propagande Erdogan autorisée à Metz par le Gouvernement Français. Une honte de plus entache le quinquennat Hollande https://t.co/so0SPMLS52
— Nadine Morano (@nadine__morano) 12 mars 2017
- A gauche, seul EELV condamne la tenue du meeting -
A gauche, les voix sont plus rares pour dénoncer la tenue de l'évenement alors que le Premier ministre des affaires étrangères Jean-Marcc Ayrault a appelé dimanche "à l'apaisement", demandant "la reponsabilité" pour éviter les "polémiques inutiles" tout en appelant les autorités turques à "éviter les excès et les provocations". Seul le parti Europe-Ecologie Les Verts dont le candidat à la présidentielle a passé un accord avec Benoit Hamon (PS) s'est insurgé contre ce meeting. EELV a dénoncé "la campagne turque menée en France".
Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a répondu à François Fillon qui "tente de tailler un costard à François Hollande sur le meeting turc à Metz pour faire oublier les siens" a-t-il critiqué.
.@FrancoisFillon tente de tailler un costard à @fhollande sur le meeting turc à Metz pour faire oublier les siens... Gros !
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 12 mars 2017
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