28/02/2011 02:23 |
Crédits photo : Théâtre Dakh
Fondé en 1996 par Charles Tordjman, Passages, le festival des théâtres de l’est de l’Europe, pose ses valises à Metz du 7 au 21 mai 2011. La Place de la République, cœur de l’évènement, vivra au rythme des spectacles et de ses artistes, au sein de l’univers majestueux des campements de chapiteaux.
Il y a 13 ans que naissait Passages, établit à l’époque au CDN de Nancy. Ils étaient alors un faible nombre à imaginer la dimension qu’allait prendre le festival, et l’engouement avec lequel le public allait répondre présent. Véritable vivier artistique, Passages, par delà ses rencontres et ses spectacles vous invite au voyage. Entre spectacles théâtraux, concerts, images et mots, c’est également dans un espace de détente, de restauration et de découvertes organisées ou impromptues que le public pourra se régaler à Passages.
C’est un tout nouveau chapitre qui s’ouvre pour cette édition 2011, "le voyage recommence" comme se plait à dire son créateur. La ville de Metz et le Conseil Régional de Lorraine ont cru en l’évènement et ont largement apporté soutien et aide au projet. La volonté de poursuivre cette démarche humaine, un tissage de liens à travers les frontières n’ayant que grandit de par les années écoulées. Doté d’un budget de plus d’un million d’euro, autant dire que Passages promet d’être de taille. C’est ainsi qu’artistes venus d’Ukraine, de Russie, d’Israël, du Maroc, de Turquie, de Chine, de Hongrie, de République Tchèque, de Suisse, de Belgique, d’Italie et d’ailleurs viendront établir leurs quartiers artistiques à Metz.
Arsenal, ce mercredi 23 Février, l’annonce de la programmation ainsi que la présentation du festival est faite par Antoine Fonte, adjoint à la Culture, Charles Tordjman, directeur du festival Passages, Jean-Pierre Thibaudat, conseiller artistique et Rémi Jullien, administrateur.
Voici quelques éléments de la programmation qui viendront animer le festival :
Vlad Troïtskyi et le Théâtre Dakh
L’Ukraine sera à l’honneur avec Vlad Troïtskyi, un « sacré personnage » comme l’indique Charles Tordjman, le regard mêlé de fierté et d’admiration.
Artiste, intellectuel brillant, manager et metteur en scène, l’homme a révolutionné le théâtre ukrainien. Marqué par la perestroïka et l’indépendance de son pays, il fonde le théâtre Dakh, au détour d’une ruelle de Kiev. C’est dans ce repère, guichets fermés toute l’année, que Vlad crée ses spectacles, joués par une troupe de jeunes acteurs, qu’il forme auprès de maitres russes ou ukrainiens.
Metz et la France, c’est une première pour la cinquantaine d’Ukrainiens qui seront du voyage avec Vlad. Et c’est « avec une joie immense » que la troupe proposera au public de Passages, trois pèces : Le Roi Lear, proloque. Presque une pièce, presque Pirandello. Et enfin La maison des chiens. Œdipe.
Crédit Photo : Théâtre Dakh
DakhaBrakha – Ethno-chaos band
Charles Tordjman n’hésite pas à les qualifier de « véritables célébrités dans leurs pays », et qu’un « concert du groupe est à chaque fois un véritable évènement en Ukraine ».
Créé en 2004, par Vlad Troïtskyi, DakhaBrakha est d’abord une signification : Donner et Prendre dans le dialecte ukrainien. DakhaBrakha c’est aussi un ensemble, composé de 3 femmes en longues robes blanches et coiffes noires, et un homme, à la démarche plus hirsute. De par le temps, le groupe a collecté la culture et l’essence même de la musique traditionnelle ukrainienne dans nombres de villages du pays. Avec un habillage résolument moderne, les 4 interprètes abordent à leurs façons ces chants traditionnels et leurs donnent un caractère mélodique insidieux, mêlé de rythme allant crescendo.
Crédit Photo : Théâtre Dakh
Dalla campagna alla città, les chants de l’autre Italie – Giovanna Marini et 50 chanteurs
Née dans une famille de musiciens, sa vie est toute tracée, Giovanna Marini sera une musicienne intègre. De par les chants venus de l’Italie des champs, des plaines et des montagnes, des luttes sociales et des combats politiques contre les envahisseurs et les tyrans, sa carrière est ici. Pourtant, une rencontre marquera la vie de Giovanna. Un soir de 1958, voilà que Pier Paolo Pasolini lui affirme que « les chansons ne se trouvent pas dans les livres ». Sa vie en est bouleversée. Des années durant, Giovanna Marini arpentera monts et vaux à la recherche des chants populaires, en langue italienne autant qu’en dialectes régionaux, transmis oralement.
Légende vivante de la chanson engagée, c’est une première pour Passages que d’accueillir Giovanna Marini et ses 50 chanteurs de l’école populaire de musique du Testaccio.
Crédit Photo : Mario Del Curto
Retrouvez d'avantage d'informations ainsi que la programmation complète sur : http://www.festival-passages.fr/