Les prix du gasoil et de l’essence sont revenus à leurs niveaux de la première quinzaine de mai. C’est donc un nouveau record des prix à la pompe depuis mai dernier mais ils restent 5 centimes en-dessous de leurs prix record de la mi-mars.

Selon les relevés des prix publiés lundi par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie, les prix ont de nouveau augmenté. Le gazole (qui représente plus de 80% de la consommation en France) a grimpé d'environ 1 centime à 1,4060 euro le litre en moyenne, selon les chiffres compilés par la Direction générale de l'énergie et du climat.

Concernant l'essence, le sans plomb 95 a augmenté de près de deux centimes le litre, à 1,5740 euro, tandis que la hausse a été un peu plus limitée pour le sans plomb 98 (+1,2 centime) à 1,6292 euro.

Un blocage possible des prix ?

Cette nouvelle augmentation fait apparaître de nouveau la possibilité de bloquer les tarifs de l’essence en France. Une mesure qui pourrait être prise par le gouvernement comme l’avait évoqué François Hollande durant la campagne présidentielle. Ainsi le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici a bien confirmé la semaine dernière que le dispositif promis par François Hollande était « toujours d'actualité » et que le gouvernement « n'excluait pas de l'appliquer si nécessaire ».

« Je sais que le ministre de l'Économie est en train de regarder si cette hausse est une hausse qui s'avère structurelle, qui doit être destinée à continuer, auquel cas il faudra prendre sans attendre les mesures qui permettent de bloquer les prix » a indiqué sur RTL mardi matin le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux.

Ainsi, les automobiles paient la remontée des cours du pétrole, sur fond de regain d'optimisme sur l'économie mondiale et de tensions au Moyen-Orient. Le prix du baril de référence WTI, coté à New York, a bondi de près de 10% en un mois, à plus de 92 dollars.