Le gendre de l’adjointe au maire Christiane Pallez n’a pas retiré sa plainte aux Prud’hommes. L’homme réclame toujours près de 60 000 euros à l’association Séniors Temps Libre auprès de laquelle il s’était fait embaucher par l’adjointe socialiste.

Christiane Pallez avait été condamné en juillet dernier pour «prise illégale d’intérêt». Le Procureur de la République de Metz avait ainsi estimé que l’adjointe au maire de Metz avait favorisé l’embauche de son gendre pour travailler dans l’association Séniors Temps Libre. Association qu’elle présidait. Dominique Gros, maire de Metz avait demandé la démission du gendre et celle de Christiane Pallez. Un souhait dont le maire de Metz avait obtenu satisfaction.

Début septembre, la presse locale annonçait que le gendre réclamait près de 50 000 euros en préjudice à l’association messine Sénior Temps Libre. Sauf que les proches de Christiane Pallez, sa belle-mère, assuraient qu’il avait abandonné la procédure prud’homale afin d’éteindre la polémique qui a éclaboussé le PS local durant le printemps et l’été 2013.

«Les prud’hommes c’est comme le loto pour lui»

Mais rebondissement ce vendredi 20 septembre. Selon une source proche de l’affaire, le gendre de Christiane Pallez ne compte pas en rester là. L’action qu’il avait engagée aux Prud’hommes et dont il devait –officieusement – abandonner refait surface. En fait, le gendre de l’adjointe aux Affaires Sociales n’a jamais abandonné la procédure. «Il réclame toujours près de 57 000 euros à l’association Séniors Temps Libre» confie ce vendredi une source proche du dossier. Le dossier est tellement sensible qu’elle ne souhaite pas être citée. «Il avait pourtant annoncé qu’il se rétractait mais il veut que la justice requalifie sa démission en licenciement» poursuit la même source.

«Il a travaillé un mois et demi pour l’association mais réclame presque 60 000 euros ! Pour lui les Prud’hommes c’est le loto» peste cette source. Le premier rendez-vous qui s’est tenu, selon nos informations, ce vendredi matin aux Prud’hommes aurait du permettre de trouver une conciliation entre le gendre et l’association (son ex-employeur). «Mais étant donné qu’il a démissionné, sa demande est infondée. Le tribunal a renvoyé l’affaire en jugement le 4 décembre prochain» apprend-t-on ce vendredi soir.

Ce rebondissement dans une affaire qui a déjà éclaboussé le PS messin et le maire Dominique Gros devient très gênant pour la majorité. A six mois des élections et avec une procédure qui devrait durer jusqu'à la fin de l’année 2013, l’affaire est loin d’être terminée. Le dossier Pallez est désormais rouvert.