16/01/2014 |
Le 14 janvier, François Hollande a exprimé la volonté de réduire le nombre de régions française. Qu’en est-il de l’Alsace et de la Lorraine ?
Cette volonté de réduire le nombre de région avait déjà été évoquée sous le quinquennat de Sarkozy. En 2009, Edouard Balladur, président du comité pour la réforme des collectivités locales, avait proposé cette évolution.Aujourd’hui, le débat est relancé. Ainsi, les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin, du territoire de Belfort, de la Moselle, de la Meurthe et Moselle, de la Meuse, des Vosges, de la Haute-Saône et de la Haute-Marne formeraient une seule région.
Pour proposer de telles réformes, il faudrait auparavant réunir les départements entre eux. L’Alsace est un bel exemple de la tentative de réunion des deux conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Un référendum avait été proposé aux Alsaciens en 2013. Le Haut-Rhin avait voté à 56,44% non, contrairement aux bas-rhinois qui avaient émis un avis favorable à 64%.
La Lorraine et l’Alsace sont liées par l’Histoire depuis 1871. Elles ont toutes les deux subies des annexions, des guerres, l’imposition de l’allemand et les enrôlements de force. C’est main dans la main qu’elles rebâtissaient l’après-guerre.
Un sentiment que l’on ressent encore aujourd’hui comme le prouve le concordat d’Alsace-Moselle.Le concordat d’Alsace-Moselle fait partie intégrante du droit local. Ce concordat concerne principalement la religion. Il reconnaît et organise les cultes catholiques, luthériens, réformés et israélites. Il constitue donc une séparation incomplète des Églises et de l'État, alors que dans le reste du pays la séparation est nette. Ce concordat oblige par ailleurs l’enseignement de la religion à l'école primaire et au collège (mais une dispense est acceptée sur simple demande écrite des parents en début d'année scolaire). Autre différence par rapport aux dispositions nationales : les prêtres, pasteurs et rabbins qui exercent en Moselle et Alsace sont rémunérés par l’Etat et sont considérés comme des agents de la fonction publique. A ce titre ils peuvent donc toucher des indemnités chômage.
Un nouvel avenir ?
Aujourd’hui, la Lorraine semblerait motivée à mieux travailler avec ses voisines. Après les récentes déclarations de François Hollande, Jean-Pierre Masseret (PS), président du conseil général de Lorraine, s’est dit «favorable» à un rapprochement avec les régions voisines. «Les propositions du Président de la République sur l’évolution institutionnelle et notamment le renforcement des responsabilités de la Région sont intéressantes de même que la clarification des compétences entre les différents niveaux institutionnels» a affirmé, dans un communiqué, le président de l’exécutif régional.
«Je suis favorable» à la proposition d’engager un processus de coopération plus grande et de rapprochement entre des régions voisines. «Je l’ai évoqué récemment avec le Président de la région Alsace, Philippe Richiert (UMP), et je rencontrerai les présidents des régions Franche-Comté et Champagne-Ardenne» poursuit M. Masseret. «Je proposerai une initiative de travail notamment pour rapprocher les politiques de transition énergétique» affirme Jean-Pierre Masseret.
Philippe Richiert, président (UMP) de l’Alsace est favorable à une expérimentation. Le président de l’une des deux régions de France à droite est d’ailleurs toujours favorable à la fusion du Bas-Rhin et du Haut-Rhin pour permettre à la région Alsace unifiée de profiter de plus de pouvoirs, notamment sur le plan fiscal ou économique. Les présidents de la région lorraine et Alsace se rencontrent d'ailleurs régulièrement pour collaborer. Tous les quatre mois.
Sarkozy voulait déjà moins de régions
Alors que Nicolas Sarkozy avait déjà envisagé de supprimer des régions en vue de fusions, la Lorraine était plus frileuse. Le président socialiste de la région est plus favorable à la fusion des régions quand le pays est rose. «S’il y avait quelque chose à espérer de cette réflexion, c’était de clarifier les compétences entre collectivités, de désigner des chefs de file dotés de moyens pour mener l’action.»avait-il assuré en 2009. Partant de là, il excluait une possible fusion de l’Alsace et de la Lorraine: «Ça n’apportera rien si on ne règle pas la question des compétences. Et si je dois travailler avec des partenaires, c’est vers le Luxembourg, la Sarre, la Wallonie que je me tourne. C’est ça, l’avenir de la Lorraine.» disait le président socialiste à Libération.
Laurent Hénart qui est aujourd’hui candidat à la mairie de Nancy était favorable à la fusion quand il était député UMP de Meurthe-et-Moselle. «Si on veut un espace qui change vraiment d’échelle par rapport au département, qui traite les questions de grandes infrastructures et qui est visible au niveau européen, il faut aller vers le Grand Est» estimait-il.
CARTE - Les nouvelles régions envisagées
Depuis la création de la Région administrative lorraine, notre région décline car elle paie la conséquence des multiples erreurs et gabegie de ses politiques. En Alsace c'est l'inverse!!
Alors, en plus des économies de fonctionnaires, de moyens et (éventuellement) d'élus, nous avons tout à gagner de fusionner avec des gens qui ont une vision, qui savent faire des choix et pas de l'entre-deux comme en Lorraine!