18/07/2014 17:57 |
La région Alsace compte bien peser de nouveau dans le débat de la réforme territoriale. Le président UMP affirme qu’il préfère rester seul plutôt que d’envisager un mariage à trois avec la Lorraine et surtout la Champagne-Ardenne.
L'Alsace, qui privilégie une fusion avec la Lorraine uniquement, «préférera rester toute seule plutôt qu'à trois», a averti le président (UMP) Philippe Richert dans une déclaration à l’AFP ce vendredi. Le président de l’Alsace confirme son opposition à la future fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne adoptée définitivement par les députés ce vendredi matin à l’issue de longs débats. Il espère très clairement qu’un potentiel basculement du Sénat à droite en septembre reviendra sur la carte pour privilégier une fusion de l’Alsace et de la Lorraine.
La Lorraine a peur que l’Alsace parte seule
«L’Alsace seule avec la Lorraine ce n’est pas bon» a répondu Jean-Pierre Masseret, patron (PS) de la région Lorraine. «Ce que je crains, c'est que, par commodité politique, le gouvernement autorise l'Alsace à rester seule, comme la Bretagne» assure le président de la région qui a toujours plaidé pour une fusion avec son voisin de l’est. Il l’a redit dans un courrier adressé cette semaine à Manuel Valls. Pour lui une fusion avec la Champagne-Ardenne n’est pas cohérente notamment à cause d’un territoire «trop vaste». M. Masseret prédit une future région Lorraine-Champagne-Ardenne empreinte de difficultés» notamment sur le plan économique si l’Alsace reste seule.
Pour le président (DVD) de la région Champagne-Ardenne, le fait que l’Alsace reste seule est une bonne chose. «Le regroupement de la Champagne-Ardenne avec la Lorraine a tout son sens. Le regroupement avec l’Alsace est très contesté par les Alsaciens eux-mêmes. Ce regroupement marginalise la Champagne-Ardenne et casse tout aspect de garder sur notre territoire une métropole régionale. C’est pour la Champagne-Ardenne, sa préfecture et l’ensemble de ses pôles urbains, la perspective d’une perte de substance et d’emplois par centaines voire par milliers» a estimé Jean-Paul Bachy.
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